Tuesday, February 12, 2008

و الخزي والعار لأشلاء وبقايا العملاء والأذناب , وإلى مزبلة التاريخ غير مأسوف عليهم

و الخزي والعار لأشلاء وبقايا العملاء والأذناب , وإلى مزبلة التاريخ غير مأسوف عليهم




Preparation de mon speach pour le funerail de Benali

Friday, February 8, 2008

Tunisnews_ French 07/02/2008

AISPP: Aymen Dridi recouvre la liberté
AISPP: Neuf jeunes devant la justice, accusés de « terrorisme » !
Liberté et Equité: Ali Zouaghi subit une ablation chirurgicale d'une tumeur à la prostate
Parti « Tunisie Verte »La contestation de la jeunesse s'amplifie
AP: Bouteflika à Tunis pour un voyage de "la solidarité"
Webmanagercenter: Indice de liberté économique - la Tunisie considérée comme «essentiellement non-libre»
Webmanagercenter: Le site Tunisie de plus en plus prisé par les industries françaises
Réalités : "L'Association de réinsertion des prisonniers libérés » vient de naître
Réalités: Gafsa : Les raisons de la colère
Le Temps: Vient de paraître chez Déméter « Le roi ambigu » de Alia Mabrouk
AFP: Voile à l'université légalisé en Turquie: pas de commentaire de Bruxelles
Reuters: L'UE n'a rien à redire à l'autorisation du voile en Turquie
AFP: Turquie: le Parlement légalise le port du voile à l'université, le pays reste divisé

Le numéro 48 de Mouwatinoun

organe du Forum Démocratique est maintenant disponible chez votre marchand de journaux.

Vous pouvez visualiser la totalité de son contenu à partir de dimanche soir en cliquant sur ce lien : http://www.tunisnews.net/nyvers/newsletter/cl.php?cu=24918&cr=558&cl=http%3A%2F%2Fwww.fdtl.org%2FIMG%2Fpdf%2Fmouwatinoun_48.pdf

Cordialement

Le webmaster du FDTL (http://www.tunisnews.net/nyvers/newsletter/cl.php?cu=24918&cr=558&cl=http%3A%2F%2Fwww.fdtl.org%2F )


Liberté pour tous les prisonniers politiques
Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays
Association Internationale de Soutien aux prisonniers politiques
43 rue Eldjazira, tunis
e-mail : aispptunisie@yahoo.fr

Tunis, le 6 février 2008

Au terme de deux jours d'incarcération abusive
Aymen Dridi recouvre la liberté

Enfin…! il a fallu deux jours d'atermoiements pour que Aymen Dridi quitte la prison de Béja, en ce mercredi 6 février à sept heures du soir. L'administration avait refusé de se plier à la décision prononcée par la justice de le libérer au motif fumeux qu'il devait payer une amende à laquelle il avait été condamné dans le cadre d'une affaire qui avait été montée alors qu'il était en prison. Sa mère a contacté l'association après que l'administration l'ait informée que l'affaire concernait trois amendes (affaires n° 20866, 20865 et 65195) […]
Pour l'association
Le président
Maître Saïda Akrami
(traduction d'extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Liberté pour tous les prisonniers politiques
Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays

Association Internationale de Soutien aux prisonniers politiques
43 rue Eldjazira, tunis
e-mail : aispptunisie@yahoo.fr

Tunis, le 5 février 2008

Neuf jeunes devant la justice, accusés de « terrorisme » !

La onzième chambre criminelle de la Cour d'Appel de Tunis, présidée par le juge Farouk Gharbi, a examiné aujourd'hui mardi 5 février 2008 :

* l'affaire n°10618 dans laquelle sont déférés Issam Silini, Chemseddine Belaïd, Hafedh Barhoumi et Oussama Chebil, condamnés en première instance à cinq années d'emprisonnement, accusé d'adhésion à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs. Pour leur défense, Maîtres Abdeljabbar Youssefi, Choukri Belaïd, Radhia Nasraoui, Samir Ben Amor et Mounir Ammar se sont présentés. Le juge a décidé de reporter l'examen de l'affaire au 22 février à la demande des avocats.

* L'affaire 10600 dans laquelle sont déférés Imed Belati, Hamza Sahhal, Abdelhakim Lchiheb, Abdallah Nabigh et Anouar Jabli, dont les condamnations en première instances vont de deux ans à cinq ans, accusés d'adhésion sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de concrétiser ses objectifs. La commission de la défense était composée de Maîtres Samir Ben Amor et Abderraouf Ayadi. Le juge a décidé de reporter l'examen de l'affaire au 29 février 2008 à la demande des avocats.
L'association […]
Pour la commission de suivi des procès
Le secrétaire général de l'Association
Samir Dilou
(traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre
Liberté et Equité
33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis
Tel/fax: 71 340 860
Email : Liberte_équite@yahoo.fr

Tunis, le 5 février 2008
* Le domicile de l'ex prisonnier politique Ahmed Zoummit a fait l'objet, le 1er février à midi, d'une descente des agents de la police de Beni Khiar, sur ordre du chef du poste de police, Fadhel Khliji. Ils ont saisi tous les livres qu'ils ont trouvés;
L'ex prisonnier politique Ahmed Zoummit a été condamné en 1991 à quatre mois d'emprisonnement pour appartenance à une association non reconnue. Il n'était pas là lors de la descente à son domicile, qui a causé frayeur et anxiété chez son épouse qui n'avait jamais eu à affronter de telles méthodes depuis la libération de son mari. Ce dernier a tenté à plusieurs reprises de récupérer ses livres, mais le chef de poste a atermoyé, sans raison.
* Lundi 4 février 2008, à cinq heures de l'après midi, Aymen Kéfi, étudiant originaire de Bizerte, a été arrêté par des agents en civil qui l'ont emmené dans un lieu inconnu. Au moment où nous écrivons ce communiqué, il n'est toujours pas relâché.
Pour le bureau exécutif de l'organisation
Maître Mohammed Nouri
(traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Liberté pour Slim Boukhdir, la plume libre

Liberté et Equité
33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis
Tel/fax: 71 340 860
Email : Liberte_équite@yahoo.fr
Tunis, le 7 février 2008
Ali Zouaghi subit une ablation chirurgicale d'une tumeur à la prostate
L'ex prisonnier politique Ali Zouaghi a été hospitalisé vendredi 25 janvier 2008 pour subir une ablation chirurgicale d'une tumeur à la prostate. L'opération a eu lieu hier, mercredi 6 février 2008, et il est toujours en unité de soins intensifs.
L'ex-prisonnier politique Ali Zouaghi a quitté la prison le 24 juillet 2008 *. Il est possible de prendre de ses nouvelles au 23 639 191.
[…]
Pour le bureau exécutif de l'organisation
Maître Mohammed Nouri
* sic, [LT]
(traduction d'extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Parti « Tunisie Verte »

Tunis le 06/02/2007

La contestation de la jeunesse s'amplifie

En Tunisie, le mouvement de contestation de la jeunesse s'amplifie. En effet, notre jeunesse ne cesse, depuis plusieurs années, de refuser l'injustice et d'exprimer son désaccord avec une politique rigide qui refuse d'écouter ses doléances et persiste à l'écarter de la vie politique et sociale.

Son refus se manifeste aussi, lorsqu'on lui demande de se sacrifier pour payer l'échec d'une politique de développement non durable et d'une politique injuste qui touche des régions entières de la Tunisie profonde. Notre jeunesse a toujours refusé cette politique économique imposée par les institutions financières internationales tels que la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, qui se soucient peu ou pas du tout du peuple tunisien. Cette politique de libéralisation sauvage et de mondialisation irrationnelle a crée une classe de nouveaux riches et affairistes.

Son premier échec est l'emploi. Dans le bassin minier de GAFSA, zone sinistrée (mais riche par le phosphate à ciel ouvert qu'on ramasse à la pelleteuse !!) les jeunes se mobilisent avec leurs familles pacifiquement pour avoir le droit de vivre et de travailler. Ces jours-ci, ils ont installé des tentes dans la rue, comme les SDF français, pour attirer l'attention des autorités nationales sur leurs sorts, et dénoncer la corruption et les magouilles des résultats du concours de recrutement de la compagnie des phosphates de GAFSA.

A l'université, tribune du progrès et maison de la science et de la modernité depuis l'indépendance, le mouvement de la jeunesse est encerclé par la police et les vigiles et toute manifestation est interdite à l'heure actuelle .les étudiants affiliés à l'UGET, sont directement réprimés parce qu'ils veulent organiser leur congrès librement !

A Djebeniana des jeunes lycéens qui ont manifesté leur solidarité avec la population de Gaza ,ont été tabassés. Plusieurs jeunes de l'affaire de Soliman, des jeunes salafistes qui ont choisi l'affrontement violent et armé avec le pouvoir sont condamnés à des lourdes peines de prison parmi eux deux condamnés à mort(la peine de mort a été abolie dans plus de 100 pays).

Pourquoi cette politique archaïque ?

Si la génération de l'indépendance s'est sacrifiée pour la démocratie et la liberté face au parti unique, la nouvelle génération ne le fait pas pour le profit des affairistes. Un système qui ne se renouvelle pas et refuse de se réconcilier avec sa jeunesse, n'est pas à l'abri d'une quelconque « déstabilisation » !! Bernanos disait « la jeunesse c'est la fièvre du monde ; si la jeunesse se refroidit, le monde claque les dents »

Quant à nous, nous disons qu'avec notre jeunesse, le printemps arrivera dans notre pays la Tunisie verte.

Abdelkader Zitouni

Coordinateur National du parti « Tunisie Verte »

membre du Parti Vert Européen,

membre de la fédération des verts africains,

membre de "Global Green".

E- mail : tunisie.verte@gmail.com

Tel : +.216.98.510.596

Fax : +.216.71.750.907


Bouteflika à Tunis pour un voyage de "la solidarité"

The Associated Press - 20/NaN/2-07 à 13:43:57 - 461 mots
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika est arrivé jeudi matin à Tunis, pour "une visite de fraternité et de travail" de quelques heures au cours de laquelle il devait s'entretenir avec son hôte Zine El Abidine Ben Ali, notamment du "renforcement des relations de fraternité et de coopération entre" les deux pays, jugées "excellentes" de part et d'autre.
Ce voyage placé sous le signe de "la solidarité tuniso-algérienne", marque le 50ème anniversaire du bombardement par l'aviation française de la localité tunisienne de Sakiet Sidi Youssef, en représailles au soutien apportée par la Tunisie à la lutte de libération algérienne.
Le 8 février 1958, quelque 26 bombardiers secondés par un avion de reconnaissance avaient participé au pilonnage de cette localité située à la frontière tuniso-algérienne et qui servait de base arrière aux combattants algériens.
Bilan: 79 morts tunisiens et algériens, dont 11 femmes et 20 enfants, et 130 blessés, outre la destruction de toutes les infrastructures vitales des zones bombardées qui s'étendaient entre Souk Ahras (Algérie) et Le Kef (Tunisie).
Peu après l'accueil officiel à l'aéroport international de Tunis- Carthage, les deux présidents sont allés se recueillir au mausolée des martyrs de Sijoumi, proche de Tunis, où ils ont reçu un accueil populaire au milieu d'un dispositif sécuritaire renforcé.
Les entretiens politiques au sommet devaient ensuite donner lieu à une concertation sur "plusieurs questions régionales et internationales d'intérêt commun", selon une source algérienne.
Dans ce contexte, Ben Ali et Bouteflika ne manqueront pas d'évoquer le dossier du Sahara Occidental qui entrave le processus d'intégration du Maghreb, ainsi la question du terrorisme surtout après les menaces proférées à l'endroit des pays de la région par la branche d'Al Qaïda au Maghreb islamique, l'ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien (GSPC).
Au plan bilatéral, on souligne de source algérienne, "le caractère privilégié" des relations entre les deux voisins et "les perspectives de partenariat dans tous les domaines" de coopération.
La présence du ministre de l'énergie et des mines, Chakib Khalil, au sein de la délégation algérienne, aux côtés du ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci, laisse entendre que la coopération énergétique sera à l'ordre du jour. L'Algérie est un gros producteur de pétrole et de gaz, alors que la Tunisie accuse un déficit chronique en la matière, accentué par la flambée des prix des hydrocarbures.
Pour le moment, l'Algérie fournit du gaz à la Tunisie à travers le gazoduc qui achemine du gaz algérien vers l'Italie, via le territoire tunisien. Les deux pays ont, par ailleurs, signé récemment un accord prévoyant la fourniture de GPL (gaz propane liquéfié) à la Tunisie. AP

Indice de liberté économique:

la Tunisie considérée comme «essentiellement non-libre»

Par Moncef MAHROUG

Le Wall Street Journal et la Heritage Foundation viennent de publier le classement 2008 de l'index de liberté économique. La Tunisie y figure en 84ème position (avec un indice de 59,3). Selon le score obtenu, l'indice de liberté économique, élaboré pour la première fois par ces deux organisations en 1995, classe un pays dans une parmi cinq catégories : «essentiellement libre» (70-79,9), «moyennement libre» (60-69,9), «essentiellement non-libre» (50-59,9) –c'est la catégorie dans laquelle la Tunisie est classée-, et «refoulés» (0-49,9).

Sur le plan africain, elle est néanmoins surclassée par cinq pays : Ile Maurice (18ème), Botswana (36ème), Ouganda (52ème), Afrique du Sud (57ème), Namibie (72ème) et Kenya (82ème).

Le «Top ten» du classement est constitué de Hong Kong (1er), suivi de Singapour, de l'Irlande, de l'Australie, des Etats-Unis, de la Nouvelle-Zélande, du Canada, du Chili, de la Suisse et du Royaume-Uni.

Les principaux pays industrialisés connaissent des fortunes diverses dans ce classement. Ainsi, l'Allemagne arrive en 23ème position, suivie de la Suède (27ème), de l'Espagne (31ème), de la Corée du Sud (41ème), de la France (48ème), de l'Italie (64ème), du Brésil (101ème), de l'Argentine (109ème), de la Chine (126ème) et de la Russie (134ème).

Donc, au total, seul sept pays sur les 157 classés -5 ne l'ont pas été- sont considérés comme «libres» (avec un score de 80 ou plus), et 23 autres sont «essentiellement libres». La majorité des pays -103- sont soit «moyennement libres» (60-69,9) ou «essentiellement non-libres» (50-59,9).

L'indice de la liberté économique est inspiré du travail de l'économiste Adam Smith sur «la richesse des nations», paru en 1776. Il analyse la situation de 162 pays au travers de 10 libertés spécifiques (liberté de faire des affaires, liberté de commerce, liberté fiscale, taille du gouvernement, liberté monétaire, la liberté d'investissement, liberté financière, les droits de propriété, liberté par rapport à la corruption et liberté de travail).

(Source : www.webmanagercenter.com (Portail économique – Tunis), le 7 février 2008 à 05h28)

Le site Tunisie de plus en plus prisé par les industries françaises

Aubade, Valeo, Faurecia, Zodiac, Sagem et le tout dernier Latécoère… ces délocalisations confirment l'engouement des entreprises françaises pour le Maghreb, notamment la Tunisie. Qualité de main-d'œuvre bon marché et abondante oblige !

Donc, il s'agit bien d'un mouvement de délocalisation de l'industrie française au Maghreb qui prend de plus en d'ampleur. Et la Tunisie dans cette nouvelle tendance, avec une économie qui croît régulièrement à entre 5 et 6% l'an, propose des coûts de main-d'œuvre alléchants, mais surtout une Administration suffisamment huilée pour faciliter l'implantation. La preuve en est qu'elle reçoit, à l'instar du Maroc, depuis plusieurs années d'importantes entreprises actives dans l'automobile et l'aéronautique. Car, en la matière, un premier succès est souvent suivi d'une nouvelle expérience. Le cas de Latécoère, aujourd'hui, n'est pas isolé, car il y a eu Aubade, Valeo, Faurecia, Zodiac ou Sagem… Et ce n'est sans doute fini, pour le plus grand bonheur de l'industrie tunisienne.

Certains spécialistes estiment que les délocalisations contribuent à la position privilégiée de la France en Tunisie. Même si dans le total des IDE (investissements directs étrangers), qui se sont élevés 2,6 milliards d'euros en 2006, la France, avec une part de 9%, est dépassée par les Emirats Arabes Unis (plus de 26%, grâce à l'acquisition partielle de Tunisie Telecom) et le Royaume-Uni (environ 12%, leader dans le secteur énergétique). Cependant, en termes d'emplois créés, c'est elle qui mène le bal, avec plus de 100.000 emplois créés et plus de 1.200 sociétés françaises implantées en Tunisie, notamment dans le textile (environ la moitié), mais aussi dans l'industrie mécanique, électrique et électronique, sans oublier l'automobile et l'aéronautique…

On n'hésite plus à dire que, aussi bien au Maroc qu'en Tunisie, il est en train de se créer ''de véritables pôles industriels offshore''. Cela serait dû au fait qu'il existe une liaison directe et profonde entre libéralisation des économies, disparition des frontières et délocalisations.

On peut d'ailleurs rappeler que la Tunisie, qui a été le premier pays de la rive sud de la Méditerranée à signer un partenariat avec l'Union européenne pour les produits industriels en 1995, ''a même devancé de deux ans le démantèlement complet des barrières''.

Depuis le 1er janvier de cette année, la Tunisie constitue ainsi une zone de libre-échange avec l'UE. Ce qui, si l'on regarde de plus près, estiment les analystes, ne va pas changer grand-chose. Et ce d'autant plus que l'industrie tunisienne est essentiellement d'origine européenne et donc naturellement tournée vers l'extérieur. La Tunisie a mis en place d'importantes incitations pour les entreprises avec au moins 70% de leur chiffres d'affaires à l'exportation, et cherche continuellement à maintenir, voire à améliorer, un régime offshore qui a déjà fait ses preuves auprès des investisseurs internationaux (plus de 2000 entreprises étrangères installées aujourd'hui dans le pays, ce qui n'est pas rien).

C'est ainsi que dans la loi de finances pour 2008 le gouvernement a choisi de reporter de trois ans la taxation de 10% des bénéfices issus de l'exportation qui devait être appliquée le 1er janvier de cette année.

Bien entendu, dès qu'une entreprise (française) annonce sa décision de se délocaliser en Tunisie, cela fait grincer les dents des syndicats français –logique, pourrait-on dire. Mais il faut reconnaître que certaines de ces délocalisations ne sont pas totales mais partielles, c'es-à-dire que la ou les parties délocalisées en Tunisie permettent de maintenir de l'emploi en France. Car, le coût de la main-d'œuvre est devenu tellement onéreux que certaines entreprises ne survivraient pas si elles ne délocalisaient tout ou partie de leur production dans des pays à faible coût. Et c'est justement cela que la Tunisie, mais d'autres pays du sud de la Méditerranée offrent. Nous estimons d'ailleurs insensé de refuser de laisser filer cette chance à d'autres multinationales américaines ou asiatiques venir fabriquer leurs produits qui, te de toutes les façons, vont atterrir sur le marché de l'Union européenne.

A méditer !

T.B.

(Source : www.webmanagercenter.com (Portail économique – Tunis), le 6 février 2008 à 05h35)



"L'Association de réinsertion des prisonniers libérés » vient de naître

Notre tissu associatif s'est enrichi par la création d'une nouvelle association dont le but est des plus nobles, celui de réintégrer les prisonniers libérés dans la vie sociale et professionnelle. Elle s'appelle « L'Association de réinsertion des prisonniers libérés » et son action consiste à encadrer les prisonniers et les enfants délinquants libérés et à les aider à trouver un emploi ou à créer un micro-projet. Pour cela, elle établira des relations de partenariat avec les ministères, institutions, organes, organisations et familles afin d'identifier les opportunités d'emploi de réinsertion disponibles.

Cette association assurera aussi le suivi de la situation des prisonniers et des enfants ayant purgé leur peine dans des centres de rééducation, et ce dans le but de les prévenir contre la récidive. Elle élaborera également des études et des recherches et prendra partie aux manifestations scientifiques en relation avec la réinsertion sociale, notamment de ces catégories.

Son comité directeur est composé de:

M. Mohamed Ben Sedrine : Président

M. Fethi Bousoffara : Vice-président

Maitre Nooman Ben Ameur : Secrétaire général

M. Lotfi Lehdhili : Trésorier

M. Lotfi Zakraoui : Secrétaire général adjoint

M. Hédi Zitouni : Trésorier adjoint

M. Habib Bakkay, Mme Dorra Chalbi, M. Mohamed Chalbi : membres

(Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1153 du 31 janvier 2008)


Détournement de 3,6 millions de dinars

Une banque de la place a fait l'objet d'une importante fraude de la part d'une responsable. Elle aurait détourné divers montants à certains clients au profit de son époux, hôtelier à Hammam Sousse. Ce dernier serait en état d'arrestation, alors que l'épouse serait activement recherchée.

La banque en question, cotée en Bourse, n'a rien communiqué sur le sujet, tout comme le Conseil du Marché Financier qui passe sous silence (du moins il n'annonce rien publiquement) une fraude dont sont victimes les actionnaires.

(Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1153 du 31 janvier 2008)

Fabrication de nouvelles pièces d'Airbus en Tunisie

Après le câblage, c'est au tour de tronçons de fuselage d'Airbus d'être fabriqués en Tunisie. Le principal fournisseur de l'avionneur européen, Latécoère, envisage actuellement la construction d'une nouvelle usine implantée en Tunisie. A terme, cette délocalisation de Toulouse vers la Tunisie créera un millier d'emplois. On croit savoir que François Junca, le président du Conseil de surveillance de Latécoère s'est rendu à Tunis jeudi 24 janvier à cet effet.

Latécoère est déjà présente en Tunisie depuis 1995 avec deux unités de production à la Charguia et à Zaghouan.

(Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1153 du 31 janvier 2008)





Gafsa : Les raisons de la colère

Depuis quelques temps des informations sur un mouvement collectif de protestation sporadique proviennent du Sud-Ouest tunisien, la région minière par excellence. Tout porte à croire qu'il s'agit d'une expression de mécontentement social dont nous avons tenté d'élucider les raisons et les péripéties.

Tout a commencé le 5 janvier dernier, à la suite de la proclamation des résultats d'un concours de recrutement de 380 ouvriers et techniciens organisé par la Compagnie des Phosphates de Gafsa. Ledit concours est organisé une fois tous les trois ans et constitue, aux dires de diverses sources fiables, une lueur d'espoir pour les milliers de chômeurs dans ces contrées minières et où les diplômés sont nombreux.

Complicité

Or, de l'avis de nos sources et au vu des attentes de tous ceux qui endurent ce chômage massif et quasi chronique, le nombre de recrutés dans ce concours ( 380 après trois ans) est dérisoire.

Il y a là déjà de quoi susciter un sentiment de frustration.

Qui plus est, la colère a pris le dessus sur la frustration lorsque le bruit a couru sur un manque de fiabilité dans les résultats du concours, qui, dit-on, ont favorisé quelques parents ou connaissances de gens influents dans la région de Gafsa sur fond d'affinités tribales (aarouchia), sans même épargner les syndicalistes. Car, en accord avec le syndicat régional de Gafsa, la direction de la CPG a coutume d'accorder un quota de 20% des recrutés pour des considérations sociales majeures.

Cette fois-ci, la suspicion a atteint les responsables syndicaux, accusés d'avoir «distribué» les postes de travail obtenus à leurs proches.

Le déferlement

On rapporte que ce n'est pas là la première fois qu'une réaction à la situation sociale et en l'occurrence au chômage est observée dans la région de Gafsa. On dit même que cette expression de mécontentement est récurrente. Sauf que cette fois, elle a été plus ample et plus durable.

La vague de colère ayant gagné les chômeurs, ceux-ci ont investi les rues par centaines dans les communautés de Redayef, Moularès et Mdhila. Des manifestations,des rassemblements, des sit-in, des campements de jour et de nuit ont eu lieu, quelquefois sur les rails de chemin de fer et une grève de la faim a été organisée à Redayef.

Ici et là, les mécontents ont brandi leurs revendications, réclamant la révision des critères de recrutement de la CPG et l'annulation des résultats du concours. Ils ont également dénoncé le comportement de certains syndicalistes qui auraient favorisé leurs proches et auraient même quelquefois «vendu» des postes de travail aux plus offrants. Les grévistes ont, en outre, revendiqué des solutions adéquates et efficaces au problème du chômage.

On apprend également qu'une lettre a été envoyée au Président de la République le 8 janvier 2008 par les parents de ceux qui ont observé une grève de la faim à Redayef, au nombre de 25, et dans la quelle ils accusent un responsable syndical régional d'être complice de certains responsables de la CPG dans la pratique du favoritisme et la discrimination dans l'emploi au sein de la compagnie et des dérives qui ont « engendré la colère.»

Par ailleurs, ce mouvement de protestation pacifique a entraîné le renforcement de la présence des forces de l'ordre dans les diverses localités minières, sans que ces forces n'interviennent pour réprimer les protestataires.

Nonobstant, des négociations ont été entreprises entre les représentants des autorités locales et les délégués des grévistes et ont abouti à des accords qui ont apaisé la situation.

Le rebondissement

Toutefois, un rebondissement dans la situation a été observé à la fin de la semaine dernière et un semblant de reprise des rassemblements et des campements été signalé dans les localités précitées. Un témoin oculaire raconte que des campement sont installés sur les rails du chemin de fer, un autre est au siège du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD ) de Moularès. Les parkings des camions destinés à transporter le phosphate ont également été investis par les campeurs ainsi que l'entrée du siège de la CPG.

Des dizaines d'hommes et de femmes campent ainsi sous des tentes délabrées en attendant de trouver une issue à cette situation sociale.

Les dernières nouvelles sur la position de la CPG vis-à-vis de ce mouvement indiquent que les responsables de la Compagnie nient avoir été impliqués dans des pratiques douteuses au sujet du concours qui, selon eux, s'est déroulé dans les normes.

Abdelmajid Haouachi

(Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1153 du 31 janvier 2008)





Vient de paraître chez Déméter

« Le roi ambigu » de Alia Mabrouk

Un nouveau titre qui ne passera pas inaperçu chez Déméter, il s'agit de « Le roi ambigu », signé Alia Mabrouk, auteure prolifique tunisienne qui a déjà à son actif, un bon nombre de livres dont des récits historiques : « Puissant par la gloire, Genséric roi des Vandales (1998), Editions l'Entreligne ; « L'émir et les croisés, Chronique d'Ifriqiya »,(2003), Editions Clairefontaine ; « Les blés de Dougga », (2004) rééditions Clairefontaine. Rappelons aussi que l'auteure est récipiendaire du Prix Comar du roman français en 2003 et du Prix Zoubeida B'chir (2005), décerné par le CREDIF pour son livre sur Mahdia.

La trame de « Le roi ambigu » tourne autour d'un personnage ambigu dont le métier de roi causa son malheur ; renié par ses pairs, trahi par son armée, mutilé par son fils, méprisé par les grands de son siècle, Moulay Hassen El Hafsi commence son règne par des meurtres et finit sa vie dans l'anonymat.

Un personnage qui a interpellé l'historien Marmol qui faisait partie de l'expédition de Charles Quint à Tunis et qui a écrit à son propos ;: « il était de grand cœur et fort vigoureux et l'un des meilleurs hommes de cheval qui fut de son temps en Afrique. Outre cela, il était courtois et libéral et si vous exceptez quelques vices qu'emporte avec soi la licence des couronnes, c'était un des plus grands princes de son temps ».

Les peintres Vermeyen et Rubens ont reproduit son portrait.

On se demande alors pourquoi les Tunisiens l'ont-ils occulté de leur histoire ?

Pour les férus de bonne littérature, une séance de dédicace et de présentation du livre sera assurée par Mme Alia Mabrouk, samedi prochain à la librairie Fahrenheit 451 à Carthage.

(Source: "Le Temps" (Quotidien – Tunis), le 4 décembre 2007)


Voile à l'université légalisé en Turquie: pas de commentaire de Bruxelles

BRUXELLES - La Commission européenne a refusé jeudi de commenter le vote du Parlement turc qui a légalisé le port du voile dans les universités, en invoquant les divergences au sein de l'UE en la matière, a indiqué jeudi une de ses porte-parole.
"La Commission n'a pas de commentaire particulier. Il n'y a pas de législation européenne en la matière et il existe des pratiques très divergentes d'un Etat membre de l'UE à l'autre", a déclaré Krisztina Nagy, porte-parole du commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn.
Le gouvernement turc a pourtant justifié cette réforme en affirmant qu'elle défendait la liberté individuelle des étudiantes musulmanes et s'inscrivait dans le processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
La Turquie a commencé en 2005 des négociations d'adhésion à l'UE qui devraient durer au moins dix ou quinze ans.
L'eurodéputée Ria Oomen-Ruijten, rapporteur sur la Turquie au Parlement européen, a elle aussi estimé que l'UE ne devait pas se mêler de cette affaire.
"L'Europe ne doit pas être impliquée et n'a pas de jugement à porter sur la proposition d'autoriser les étudiantes des universités turques à porter le voile", a-t-elle assuré dans un communiqué.
La conservatrice néerlandaise s'est malgré tout "inquiétée que ce débat passionné en Turquie puisse conduire de l'interdiction (du voile) à une pression morale pour les femmes de porter le voile dans les universités".
Le Parlement turc a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi un amendement constitutionnel autorisant le port du voile dans les universités, une mesure qui divise la Turquie, pays musulman mais strictement laïc.
L'article clé du projet stipule notamment que "personne ne peut être privé de son droit à l'éducation supérieure", allusion aux jeunes femmes voilées exclues des universités.
(©AFP / 07 février 2008 17h06)
L'UE n'a rien à redire à l'autorisation du voile en Turquie
Reuters - Jeudi 7 février, 14h46
BRUXELLES (Reuters) - La Commission européenne n'a aucune objection à l'adoption d'un amendement à la Constitution turque autorisant les étudiantes à porter le voile à l'université, l'UE n'ayant aucune législation en la matière.

"C'est un dossier qui doit être débattu par la société turque", a déclaré Krisztina Nagy, porte-parole du commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn, après que le Parlement turc a adopté jeudi en première lecture cette réforme à laquelle s'opposaient les élites laïques du pays.
Nagy a toutefois contesté la version du gouvernement turc selon lequel il s'agirait d'une réforme demandée par l'UE dans le cadre du processus d'adhésion pour assurer la liberté de religion.
"Il n'y a pas de législation européenne sur le port du voile", a-t-elle ajouté, précisant que les pratiques des Etats membres de l'UE étaient très "disparates". "La Commission n'a jamais dit une telle chose."
Les défenseurs de la laïcité en Turquie - officiers supérieurs de la puissante armée turque, magistrats et recteurs d'université notamment - craignent que lever cette interdiction mette en péril la séparation entre l'Etat et la religion, l'un des principes fondateurs de la République turque moderne.
La réforme, proposée par l'AKP au pouvoir, d'inspiration islamiste, et le parti d'opposition MHP, devrait être définitivement adoptée lors d'un vote final samedi, les deux partis disposant d'une majorité dépassant les deux tiers des voix requis.
Les deux tiers environ des Turques portent le voile et nombre d'entre elles ont cessé de fréquenter les universités après l'extension aux facultés, en 1989, de cette interdiction qui s'appliquait auparavant aux institutions publiques.
Cette interdiction a été renforcée en 1997 quand des généraux de l'armée, soutenus par l'opinion publique, ont renversé un gouvernement jugé par trop islamiste.
Les partisans de l'interdiction du voile craignent de voir la Turquie, à terme, s'acheminer vers une adoption de la "charia" (loi coranique), en vigueur dans l'Iran voisin.
Yves Clarisse



Turquie: le Parlement légalise le port du voile à l'université, le pays reste divisé


Par Par Burak AKINCI AFP - Jeudi 7 février, 17h24
ANKARA (AFP) - Le Parlement turc a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi un amendement constitutionnel autorisant le port du voile dans les universités, une mesure qui divise la Turquie musulmane mais strictement laïque.

Le nouveau président de la Cour de cassation turque a appelé jeudi le Parlement à ne pas éroder le régime laïc en place en Turquie.
"Bien sûr, faire des amendements légaux et constitutionnels est une des fonctions primaires et naturelles du Parlement, mais cette autorité ne doit pas être utilisée pour affaiblir la laïcité", a déclaré à la presse Hasan Gerçeker, nouvellement élu à la tête de la Cour, lors de sa cérémonie d'investiture.
Au terme d'une série de vote sur des amendements proposés, ceux-ci ont largement obtenu la majorité des deux-tiers des voix requise pour une modification de la Constitution.
L'article clé du projet déclare notamment que "personne ne peut être privé de son droit à l'éducation supérieure", allusion aux jeunes femmes voilées.
Un deuxième tour de vote est prévu samedi pour finaliser l'ensemble de la révision proposée par le parti issu du mouvement islamiste au pouvoir AKP et un parti d'opposition nationaliste MHP.
Le projet a soulevé une levée de boucliers des milieux laïcs et de l'opposition social-démocrate qui affirment qu'il érode les principes laïcs de la Turquie et qu'il risque d'entraîner l'accès des femmes voilées à la fonction publique et aux écoles, strictement interdite actuellement.
Le gouvernement du Parti de la Justice et du développement (AKP) assure défendre la liberté individuelle des étudiantes musulmanes et estime que cette réforme s'inscrit dans le processus d'adhésion à l'Union européenne. La révision devrait mettre fin à une jurisprudence obligeant les étudiantes à se dévoiler.
Le camp pro-laïc - l'armée, la magistrature et l'administration universitaire - perçoit le foulard comme le symbole de l'islam politique, dans ce pays au régime laïque mais dont la population est musulmane à 99%.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, un ancien islamiste, a voulu dissiper les craintes, assurant que le projet ne visait qu'à permettre "aux filles de ne plus attendre devant les portes des universités".
Les orateurs de sa formation ont soutenu lors des discussions que le projet allait dans la voie du caractère séculier du régime en atténuant les discriminations dont font l'objet, selon eux, les étudiantes portant le hijab.
Les épouses et les filles de la plupart des dirigeants de l'AKP sont voilées. L'amendement doit encore être approuvé par le chef de l'Etat, Abdullah Gül, un ancien poids lourd de l'AKP, dont la femme se couvre également la tête, et qui avait milité en faveur de l'abolition de cette interdiction.
Le parti d'opposition CHP (Parti républicain du peuple), pour qui "le projet défie la République laïque", a annoncé qu'il saisira la Cour constitutionnelle pour le stopper, après sa ratification par M. Gül.
"L'objectif, c'est d'éroder la laïcité", a lancé devant les députés Kemal Anadol, vice-président du groupe parlementaire du CHP.
Pour les laïcs, l'acceptation du foulard sur le campus risque d'accentuer la pression des religieux sur les femmes. Ils redoutent ainsi que "la pression du quartier" ne pousse les étudiantes non voilées à se couvrir.
Nur Serter, parlementaire CHP, a accusé l'AKP de vouloir "exploiter" les sentiments religieux pour des visées électorales, notamment lors des élections municipales prévues en 2009 et de faire de la Turquie "un Etat islamique".
"Le voile divise le pays (...) il (le foulard) réduit les femmes en citoyens de deuxième classe", a-t-elle encore dit.
Samedi, une vaste manifestation s'était tenue à Ankara contre la révision.
Les recteurs d'universités se sont aussi élevés contre le projet. Celui-ci ne satisfait pas davantage les milieux religieux car les critères sur le type de foulard autorisé (le fichu traditionnel noué sous le menton, et non le foulard enveloppant la tête et couvrant le cou, le "turban"), impliquent l'exclusion des femmes qui ne porteront pas celui préconisé.

Tunisnews_ French 06/02/2008

Larbi Chouikha: De la défunte AJT à la naissance d'un syndicat des journalistes…prometteur - La nouvelle direction face aux nombreux défis
Jeune Afrique: 3 Questions à … Salah Zghidi
Jeune Afrique: Du bon et du mauvais usage d'une commémoration
Jeune Afrique: Benazir Bhutto et Rafic Hariri : destinées parallèles
Le Temps: Promotion du discours religieux - Le prêche du vendredi, en débat
AFP: Turquie: le Parlement doit donner son feu vert au port du voile à l'Université
AFP: A Istanbul, la déception pour les jeunes femmes déchues de l'université
Le Monde: Turquie: le Parlement doit donner son feu vert au port du voile à l'Université

De la défunte AJT à la naissance d'un syndicat des journalistes…prometteur -

La nouvelle direction face aux nombreux défis.

Larbi Chouikha

Enfin, le nouveau syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) vient de voir le jour, et à sa tête, une équipe formée essentiellement de jeunes journalistes connus - pour la plupart - pour leur intégrité et leur rejet des compromissions, élus dans la plus grande transparence, c'est-à-dire loin des conciliabules et des compromis boiteux. Et pour la première fois, les congressistes ont sciemment omis de décliner à l'adresse des autorités les sempiternels éloges, encensements, congratulations, dévotions... Il semble que le souci unanime de la nouvelle direction est d'abord de défendre les intérêts de la profession et d'élargir le champ de la liberté d'expression. Ainsi, tous les vieux routiers de cette profession qui avaient fait de l'association défunte l'anti chambre du pouvoir et le tremplin de leurs ambitions personnelles, ont été tout bonnement remerciés….

Mais au delà de l'évènement lié à cette nouvelle instance professionnelle, ce qui nous surprend particulièrement c'est la manière par laquelle feue AJT a été traitée par tous les acteurs de la profession. Il est vrai que depuis quelques années, l'AJT et ceux qui présidaient - ouvertement ou subrepticement - à ses destinées, étaient devenus une sorte de repoussoir, une fréquentation de mauvaise presse. Tout d'abord, pour les nombreux journalistes qui ne se retrouvaient plus dans l'unique structure professionnelle légale devenue frileuse quand il s'agissait de défendre la profession et de préserver son autonomie de la mainmise pesante de l'Etat. Les experts, universitaires, et autres compétences, rechignaient souvent à répondre à ses sollicitations, en dépit des « hommages » qu'elle rendait - solennellement - à certains d'entre eux. Et bien évidemment, les grandes organisations professionnelles internationales qui avaient préféré geler leurs relations avec elle, du fait de son intrication au pouvoir. Mais ce qui avait précipité sa fin, ce fut manifestement le changement d'attitude du pouvoir à son égard. En effet, il ne semblait plus à l'aise avec cette structure frappée de discrédit par la profession, et surtout, ne suscitant que suspicions de la part de ses grandes consœurs à travers le monde. Par conséquent, à quoi bon la maintenir sous perfusion alors que dans le même temps, des journalistes hardis défiaient cette structure moribonde en annonçant la création d'un Syndicat des journalistes sous la bannière de l'UGTT ?

Que de défis à relever !

Aujourd'hui, la passation s'étant faite avec la bénédiction de la majorité des journalistes tunisiens et au vu du déroulement de son congrès constitutif, il serait judicieux pour notre part que nous accordions à ce nouveau cadre professionnel le préjugé favorable. Mais il va sans dire que les défis qui pèsent sur sa nouvelle direction sont nombreux et complexes à la fois. Tout d'abord, il s'agit de se défaire des pratiques dominantes qui prévalent dans la vie associative dans son ensemble et qui consistent à privilégier le « dialogue » essentiellement avec les représentants du pouvoir ou avec ceux qui leur sont proches, au détriment de ceux de la société civile et de l'opposition, indépendantes. Et de cette prédilection pour les sphères du pouvoir découle toute cette culture marquée par le souci du ménagement, par les calculs politico personnels, voire aussi par l'autocensure et ses effets nocifs sur la profession. La perpétuation de telles pratiques a souvent eu comme conséquences inéluctables, de reléguer la question de l'autonomie au second plan, et dans plusieurs cas, de confondre les intérêts professionnels avec ceux des élites dirigeantes. Et ce faisant, la crédibilité, le souci premier de défendre la profession et la liberté d'expression dans notre pays - quoi qu'il advienne - mais aussi, l'altruisme, le désintéressement, l'intérêt public…, toutes ces valeurs se trouvent affadies du fait de la prééminence des stratégies individuelles. Ces pratiques sont malheureusement courantes dans le secteur des médias qui se distingue par sa proximité très prononcée au pouvoir politique, et c'est précisément ce qui explique souvent ces appétits insatiables aisément observables chez certains acteurs de la profession comme chez ceux qui se meuvent dans l'univers de la formation sous toutes ses coutures ou dans celui du conseil, de l'expertise... Par conséquent, il est impérieux d'ériger des garde-fous afin de se prémunir contre toutes ses pratiques et comportements insalubres et égoïstes, et surtout, d'envisager des mécanismes pour les circonscrire et pour les dénoncer publiquement. Dans ce même sillage, le désavantage de ce nouveau cadre associatif c'est qu'il survient à un moment où les conditions d'exercice de cette profession sont loin d'être reluisantes dans notre pays. Dans plusieurs rédaction, on constate une démotivation, et dans certains cas, une désaffection des journalistes, engendrées par un sentiment d'impuissance qu'ils ressentent face aux pressions de toutes sortes qui les étreignent. Ces pressions sont nombreuses et protéiformes. Elles résultent souvent de l'interventionnisme pesant et parfois étouffant du pouvoir politique. Mais elles découlent aussi du comportement de certains « patrons de presse » peu soucieux des exigences rédactionnelles et du respect de l'éthique professionnelle, et plutôt attentifs aux sirènes des annonceurs et de bien d'autres... Il faut de même admettre que certains responsables d'organisations nationales puissantes et de partis de l'opposition se permettent parfois de sermonner certains journalistes en allant même jusqu'à s'en plaindre à leur « patron », ce qui est inadmissible.

Pour des prises de position audacieuses

Dans tous ces cas, il convient de stimuler une réflexion sur la nécessité d'élaborer et d'affirmer des droits inaliénables qui doivent protéger les journalistes au sein de leur rédaction contre les pressions qu'ils encourent. Et l'idée des sociétés de rédacteurs qui avait germé en France dans les années 1960 pour protéger les journalistes de la presse écrite des pressions des pouvoirs politiques et des financiers, pourrait servir de stimulant au débat. Enfin, au regard de l'état actuel de l'exercice de la liberté d'expression et d'opinion, la nouvelle direction devra adopter des attitudes plus audacieuses et tranchantes en dénonçant vertement les auteurs des violations de ces libertés et en élargissant encore plus le champ de leur exercice. Ainsi, quand des journaux de la place s'en prennent en des termes abjects aux militants des droits de l'homme ou à ceux de l'opposition, il est de notre devoir de réagir aussitôt pour tancer ces publications et les auteurs de ces diffamations et calomnies, d'autant plus que les personnes incriminées sont souvent dépourvues de tout moyen pour se défendre. Quant un journaliste croupit en prison, que d'autres sont interdits d'exercice, privés de passeport, harcelés pour différentes raisons par leurs chefs hiérarchiques…, il est aussi de notre devoir de manifester toute notre solidarité à leur égard. Quand des citoyens tunisiens sont toujours dans l'attente d'une réponse à leur demande d'autorisation d'émettre une radio ou de diffuser un journal, il est aussi de notre devoir d'intercéder pour exiger une réponse de l'Administration même si le texte de la loi ne le stipule pas explicitement.

Certes, les cas d'interventions et de réactions sont certainement plus nombreux que ceux énumérés précédemment, mais dans un premier temps, contentons-nous de ces quelques exemples et scrutons les attitudes de la nouvelle direction à leur égard ! Mais dans tous les cas, il importe que celle-ci s'imprègne de cette attitude réflexive en daignant réagir sur le champ - par voie de communiqués - à chaque fois que des manquements, des dérapages, des violations, venaient à être relevés et vérifiés. Et sur cette lancée, je formule un vœu, qu'à l'avenir, à chaque journée de célébration mondiale de la liberté de la presse, une manifestation d'ampleur nationale se tienne avec la participation active des organisations et des personnalités qui se consacrent activement pour la défense des libertés. Et ce sera aussi l'occasion pour nous tous de dresser chaque année des rapports sur l'état des libertés d'expression et d'information, d'ouvrir des débats, de susciter des réflexions en impulsant une action pédagogique et responsable en faveur de l'exercice effectif de ces libertés. Il me paraît fondamental que cette action de responsabilisation des journalistes soit menée par la profession en tant que telle et non pas la laisser au seul bon vouloir des responsables des médias, c'est-à-dire, aussi, à l'Etat. Tout compte fait, l'opinion que nous nous ferons de la nouvelle direction se forgera d'abord en fonction de ses prises de positions les plus audacieuses, de son autonomie réellement affichée, de la probité de ses membres, et surtout, de sa propension à se démarquer complètement des pratiques et habitudes qui furent celles des anciennes élites dirigeantes. En conséquence, compte tenu des engagements qu'elle a pris publiquement, nous lui accordons donc toute notre confiance, mais dans le même temps, nous demeurons tout aussi vigilants et alertes.

(Source : « Attariq Aljadid », N° 65 du 2 janvier 2008)




« Jeune Afrique » titre cette semaine:

Tunisie : Peur sur la laïcité »

Pourquoi les laïcs ont peur

Fawzia Zouari, envoyée spéciale

Taille de l'article : 1557 mots (9321 signes)

Extrait :

Khémaïs Khayati fulmine. Sa Tunisie n'est plus la même : « On s'enfonce dans la bigoterie et l'islamisme gagne du terrain. » Pour ce journaliste rentré au pays à la fin des années 1990, les acquis séculiers de la Tunisie - même si l'islam est religion d'État - sont menacés

(...)

(Source : « Jeune Afrique », (Magazine Hebdomadaire – France), N° 2456, du 3 au 9 février 2008)


3 Questions à … Salah Zghidi

1 Jeune Afrique : Comment est née l'idée d'une telle association ?

Salah Zghidi : Le projet date d'avril 2004. Nous avons décidé de le réactiver devant la régression des acquis laïcs et la démission des partis politiques. Nous pensons que s'il y a une région arabe où la laïcité doit être défendue, c'est bien en Tunisie, notre pays ayant été à l'avant-garde de la sécularisation, notamment avec le code du statut personnel. Nos membres sont des intellectuels, une majorité d'enseignants et de chercheurs, des gens de gauche qui ont rompu avec les partis politiques ou qui n'y ont jamais mis les pieds et qui estiment aujourd'hui qu'il y a un combat sociétal plus important que la bataille politicienne, celui de la laïcité.

2 Quel est l'objectif que vous poursuivez ?

Affirmer l'existence des laïcs en tant que tels et de la laïcité comme point de vue. Refuser que la religion ait quelque rapport que ce soit avec l'État ou que la charia soit la référence de nos lois. Nous posons la modernité à partir de l'exigence du siècle et des aspirations des gens. Cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas croyants, mais la foi est une affaire personnelle. Nous avons choisi de nous positionner en dehors du système de la pensée religieuse, convaincus que la religion doit rester dans la sphère privée. Bref, nous voulons un État de citoyens et non un État de croyants.

3 Pensez-vous réussir à rallier une majorité de Tunisiens ?

Pourquoi pas ? Même si le terme de laïcité fait peur et que la propagande islamiste fait croire aux gens qu'il est synonyme de kofr [hérésie]. Les partis d'opposition évitent d'ailleurs de prendre à leur compte ce thème, craignant d'être vus comme des hérétiques et de faire fuir le bon peuple. Nous ne faisons pas de politique. Notre association est à but culturel, c'est un courant de pensée, une forme de résistance pour que nos filles ne soient pas demain obligées de porter le voile ou de subir à nouveau la répudiation et la polygamie.

(Source : « Jeune Afrique », (Magazine Hebdomadaire – France), N° 2456, du 3 au 9 février 2008)


Du bon et du mauvais usage d'une commémoration

Qui se souvient de Sakiet Sidi Youssef ? Le 8 février 1958, le bombardement par l'armée française de ce village tunisien frontalier de l'Algérie précipita l'arrivée au pouvoir, à Paris, du général de Gaulle et constitua le prélude à l'indépendance de l'Algérie. Ce nom reste le symbole du soutien de la Tunisie, indépendante depuis deux ans mais où des troupes françaises restaient stationnées, à la lutte de libération de son voisin.

Ce jour-là, vers 10 h 50, un marché où se pressaient des paysans venus de toute la région fut d'abord mitraillé par une escadrille de chasseurs volant en rase-mottes, raconte Mohamed Ben Smail dans L'Action, ancêtre de Jeune Afrique. Ensuite, trois vagues de sept bombardiers B-26 pilonnèrent la localité jusque vers midi. Bilan : 75 morts et 148 blessés, parmi lesquels des élèves d'une école primaire et des réfugiés algériens regroupés par une mission de la Croix-Rouge. Depuis, chaque 8 février, les deux pays commémorent conjointement ce carnage. Cette année, pour le cinquantième anniversaire, les présidents Zine el-Abidine Ben Ali et Abdelaziz Bouteflika sont attendus.

Cette célébration d'une page d'histoire commune va-t-elle enfin être mise à profit pour relancer la coopération entre les deux pays ? Il est permis d'en douter si l'on en juge par le programme de la manifestation, qui, en dehors de la cérémonie proprement dite, ne comporte qu'un match de football, un cross-country scolaire et une énième rencontre entre hommes d'affaires. Certes, un accord commercial « préférentiel » devrait être signé, mais il n'est pas le premier. Et les précédents ont toujours été rendus inopérants par les bureaucrates, rappellent les hommes d'affaires. D'ailleurs, les échanges commerciaux entre les deux pays, importations tunisiennes de gaz algérien comprises, n'ont pas dépassé en 2007 le montant dérisoire 700 millions de dinars (366 millions d'euros).

Alors, on rêve, sans trop y croire, que Ben Ali et Bouteflika s'entendent sur une vision politique commune. On rêve que tous les obstacles qui empêchent les entrepreneurs privés d'engager des partenariats afin de soutenir le vaste programme de développement de l'Algérie soient enfin balayés. On rêve, surtout, que les grands groupes énergétiques des deux pays s'engagent sans com­plexe dans des partenariats « structurants », en aval et en amont. Il n'y a pas de mal à rêver, non ?

(Source : « Jeune Afrique », (Magazine Hebdomadaire – France), N° 2456, du 3 au 9 février 2008)


Benazir Bhutto et Rafic Hariri : destinées parallèles

par RAFAÂ BEN ACHOUR - JURISTE UNIVERSITAIRE TUNISIEN

Plusieurs similitudes ont rapproché Benazir Bhutto et Rafic Hariri, aussi bien dans la vie que dans la mort. Parallèlement, d'énormes différences caractérisent le traitement international des dossiers des deux grands disparus.

Bhutto et Hariri ont été chefs de gouvernement de leurs pays respectifs, multiconfessionnels et multiculturels (1) : l'énorme Pakistan (803 400 km2) et le petit Liban (10 452 km2). Tous les deux étaient à la tête de fortunes qui leur ont permis de mener une carrière politique sans compter sur les subsides des autres. Tous les deux ont bâti une dynastie politique familiale appelée à assurer leur continuité. Tous les deux étaient très bien vus des anciens occupants anglais et français. Tous les deux ont connu l'exil et ont été accueillis à bras ouverts à l'étranger. Enfin, au moment où ils essayaient de reprendre les rênes du pouvoir, l'un et l'autre ont été lâchement assassinés, en décembre 2007 et février 2005.

Leur assassinat a provoqué la compassion générale dans leur pays, mais aussi et surtout à l'étranger. Là s'arrêtent les similitudes et là commencent les écarts surprenants dans les attitudes observées par la communauté internationale. Dans un cas, l'assassinat de Rafic Hariri, une rigueur à toute épreuve ponctuée par une cascade de résolutions du Conseil de sécurité, l'envoi de commissions d'enquête, la mise à l'index de pays voisins « voyous », des interventions de toutes sortes dans les affaires intérieures d'un État censé être souverain et enfin la constitution d'un tribunal de caractère international dans des conditions de légalité suspectes.

Dans l'autre cas, l'assassinat de Benazir Bhutto, des déclarations platoniques de condamnation émanant des sommités de ce monde, des télégrammes de condoléances, mais rien de concret : ni commission d'enquête, ni résolutions, ni tribunal à caractère international.

Il est vrai qu'à la tête du Pakistan se trouve un chef d'État bien accommodant, aux convictions démocratiques peu poussées, mais qu'importe ? C'est un allié sûr qu'il ne faut surtout pas mettre en difficulté après sa dernière réélection si « honnête et régulière » ! Il est vrai aussi que Benazir Bhutto n'a pas fait de grandes largesses aux anciens maîtres de son pays. Elle ne les a pas couverts d'honneurs et n'a pas mis d'hôtels particuliers à leur disposition à Londres ou à Paris.

(1) Elle a exercé deux mandats de Premier ministre de 1988 à 1990 et de 1993 à 1996. Depuis 1998, elle était en exil à Dubaï puis à Londres. Il a dirigé cinq gouvernements entre 1992 et 2004, de 1992 à 1998 et de 2000 à 2004.

(Source : « Jeune Afrique », (Magazine Hebdomadaire – France), N° 2456, du 3 au 9 février 2008)


La république et ses Musulmanes

Politiques publiques, identité nationale, sécurité et ordre publics à l'épreuve du fait musulman

(Et vice-versa)

Dans le Cadre du cycle "L'islam comme objet des politiques publiques", la FTCR invite à la prochaine session du séminaire

La République et ses musulman e s intitulé :

Politiques, discours, et action sociale au regard du fait musulman

Cette session se déroulera :

Le samedi 9 février 2008 à 15h00 précises

La Maison des Passages

44 rue saint Georges

Lyon 5

Elle débutera par un exposé de chacun-e des intervenant-e-s, par une tentative de problématisation de la question et se poursuivra par une discussion. Cela donnera lieu, avec les transcriptions d'autres sessions, à un recueil qui sera publié ultérieurement.

Interviendront à cette session :

- Sakina Bakha, directrice régionale adjointe de l'Acsé Rhône-Alpes

- Nathalie Kapko, chercheuse associée au laboratoire Cultures urbaines et sociétés (Iresco-CNRS), chercheuse invitée au Urban Research Centre de la London School of Economics and Political Science.

- Frank Frégosi, chargé de recherche au CNRS, Responsable scientifique de l'Observatoire du religieux (en cours de confirmation)

******************************************************************************************

3, rue de Nantes – 75019 PARIS

Tél : 01.46.07.54.04 - Fax : 01.40.34.18.15 – E-Maïl : http://www.tunisnews.net/nyvers/newsletter/cl.php?cu=24918&cr=556&cl=http%3A%2F%2Ffr.f265.mail.yahoo.com%2Fym%2FCompose%3FTo%3Dftcr2%40wanadoo.fr


Promotion du discours religieux

Le prêche du vendredi, en débat

La promotion du discours religieux et plus particulièrement les prêches des imams prédicateurs à la prière de vendredi a été, hier, au centre d'une session de formation inter- régionale organisée à l'initiative du ministère des Affaires religieuses, à l'Institut supérieur de théologie de Tunis, au profit des imams prédicateurs de la région du Grand Tunis.

Des sessions de formation inter -régionales similaires seront organisées à l'intention des imams prédicateurs des autres gouvernorats du pays, sur le même modèle, grâce à un CD relatif aux actes de cette première session comportant l'allocution d'ouverture du ministre des Affaires religieuses, M. Aboubaker Al Akhzouri, une conférence sur le sujet donnée par l'universitaire et communicateur connu , M.Belgacem Alioui, également chef de cabinet du ministre des Affaires religieuses et un prêche type en ce qui concerne l'énonciation et l'articulation des mots faite par l'imam prédicateur et communicateur connu, Ahmed Lâamouri.

Agir sur les esprits

Dans son allocution d'ouverture, le ministre a indiqué que cette action entre dans le cadre de la concrétisation des directives présidentielles, dans ce sens, afin d'adapter le discours religieux à l'évolution sociale, en faire un moteur du progrès et renforcer son impact sur les fidèles, en développant le pouvoir persuasif des imams prédicateurs et leurs capacités opérationnelles de transmission et d'argumentation, sur le plan technique et scientifique. D'autant qu'en Tunisie, comme l'a affirmé le conférencier, les prêches de vendredi sont élaborées de bout en bout par les imams prédicateurs eux-mêmes et laissés totalement à leur initiative.

Pour le ministre, comme pour le conférencier et les nombreux autres participants qui sont intervenus dans le débat, l'impact du discours religieux ne doit pas se limiter aux sentiments, mais doit aussi parvenir aux esprits et contribuer à les former et à les éclairer.

Or, sur ce point, tous les orateurs ont convenu que l'Islam a, justement, le mérite d'être une religion qui se préoccupe d'assurer le bonheur total de l'homme au cours de sa vie sur terre et dans l'au-delà, sans distinction, de sorte que, dans l'Islam, le temporel et le spirituel sont intimement liés, ce qui laisse à l'homme de religion un vaste champ d'intervention pour apporter sa contribution à l'amélioration de la condition terrestre de l'homme, conformément aux principes généraux de la religion. Tous les domaines de la vie et de l'activité humaine peuvent, ainsi, faire l'objet des prêches religieux de vendredi.

Un participant a, même, estimé que le Message islamique s'intéresse à hauteur de 90% aux problèmes terrestres, contre 10% aux questions spirituelles transcendantales, et incite constamment l'homme à penser par lui-même, à méditer et à réfléchir sur tout , sans exception, y compris les choses divines.

Nécessite d'une formation scientifique approfondie

C'est, dans cette optique, que, se référant au texte coranique, M.Belgacem Alioui a plaidé pour des prêches constructifs et positifs qui suscitent l'espoir et incitent au travail au service de la réalisation du bien être des peuples islamiques et de l'humanité, tout entière, critiquant les contenus et les procédés oratoires alarmistes et apocalyptiques qui stigmatisent et démoralisent.

S'agissant des aspects techniques de la transmission du message islamique, à travers les prêches du vendredi, l'accent a été mis, à ce propos, sur l'importance exceptionnelle prêtée, depuis les époques préislamiques, aux enjolivements et aux procédés stylistiques en matière de discours, en général, dans la civilisation arabe, pour rendre le discours percutant. Le Coran se prévaut, d'ailleurs, d'être un exemple inimitable, dans ce domaine, et défie les hommes d'en produire, de pareil, ne fut-ce qu'un seul verset.

Mais, la formation scientifique approfondie est, tout aussi, indispensable à l'imam prédicateur pour avoir le bagage et les connaissances religieuses nécessaires à l'accomplissement de son travail, dans les meilleures conditions, suivant l'approche malékite prévalant, en Tunisie, et considérée, à juste titre, comme un des principaux ciments de la cohésion du peuple tunisien, mais aussi et surtout, en conformité avec les préceptes impérissables de l'Islam éclairé et véritable dont se réclame la Tunisie, et qui prône la tolérance, la modération, la juste mesure et le refus de l'excès, sous toutes ses formes.

Salah BEN HAMADI

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 6 février 2008)


Al Maabar International Investments Company annonce le lancement du projet Bled El Ward au Nord de Tunis

Grandiose !

* 5 000 ha et un coût estimatif de 8.30 milliards de dollars

Al Maabar International Investments Company a annoncé le lancement de son nouveau projet, le plus grand sur le continent africain, Bled El Ward, implanté sur les rivages nord de la capitale tunisienne. Le projet s'étend sur 5000 ha et ses investissements sont estimés à 8.30 milliards de dollars, soit 9,96 milliards de dinars.

La première étape du projet : « Diar El Fell » qui s'étale sur cinq ans permettra la création de 1200 logements et générera entre huit et dix milles emplois pour une enveloppe d'investissements estimée à 2,83 milliards de dollars, soit près de 4 milliards de dinars.

Dans une déclaration de presse faite à l'issue de la présentation, lundi matin, du projet au Président Zine El Abidine Ben Ali, en présence du Sheikh Abdallah Ben Zaied Al-Nahyen, ministre des affaires étrangères des Emirats Arabes Unis, M. Yousef Al Nowis, Administrateur délégué et Directeur général d'Al Maabar International a souligné le caractère exceptionnel de Beb El Ward, unique en son genre dans la rive sud de la Méditerranée. Ce projet, a-t-il indiqué, développe tout une ville moderne intégrée, comprenant notamment une cité de Santé de classe internationale, des cours d'eau intérieures, des résidences, des centres touristiques, de loisirs, commerciaux et sportifs dont notamment un cours de golfe, et nombre de parcs et espaces vert. L'ensemble, en parfaite harmonie entre lieu de travail, de résidence et de bien être, dans un cadre naturel exceptionnel qui privilégie la nature et l'environnement.

Le projet Beb El Ward, souligne M. Al Nouiss, qui puise son nom de l'ancienne dénomination de l'Ariana, connue pour ses roses et fleurs ainsi que son air pur vivifiant, s'inspire dans son architecture du patrimoine tunisien ancestral et épouse les nouveaux concepts du design urbain et de l'aménagement. Il accorde aussi la priorité absolue à l'écologie notamment marine et végétale, multiplie les espaces verts et aménage 50 km supplémentaires de plages sous formes de cours d'eau à l'intérieur de la Cité.

De son côté, M. Ahmed Al Saeegh, Président du Conseil d'Administration d'Al Maabar International Investment Company, a rappelé qu'un protocole d'accord avait été signé avec la Tunisie en décembre dernier et que l'agrément du master plan par le Président Ben Ali donne aujourd'hui le coup d'envoi à la finalisation des études afin d'achever les préparatifs et engager la réalisation du projet. Beb El Ward, a-t-il indiqué sera réalisé en tranches successives, la toute première portant la dénomination de Diar El Fell, s'étend sur 300 ha dont 190 ha constructibles et sera achevée dans 5 ans seulement.

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 6 février 2008)



A Istanbul, la déception pour les jeunes femmes déchues de l'université

AFP, le 5 février 2008 à 16h11

Par Nicolas CHEVIRON

ISTANBUL, 6 fév 2008 (AFP) - Parce qu'elles refusaient d'ôter leur voile islamique à l'entrée de l'université, Cevher, Kevser et Tugçe ont dû renoncer aux études supérieures. Mais les trois jeunes

stambouliotes se disent déçues de la nouvelle loi, qui va pourtant les autoriser à entrer sur les campus.

A 30 ans et avec quatre enfants à élever, Cevher Özler, originaire d'un hameau du sud-est de la Turquie, a de longue date fait une croix sur ses ambitions professionnelles.

Ses rêves, et les efforts de ses parents pour lui permettre de devenir la cinquième fille du village diplômée de l'enseignement supérieur, se sont brisés en 1998, quand l'université d'Istanbul, où elle avait entamé trois ans plus tôt des études de bibliothécaire,

lui a fermé ses portes.

L'année précédente, l'armée a contraint le premier gouvernement islamiste de l'histoire de la Turquie à la démission. L'heure est alors à la lutte contre les "réactionnaires" religieux et l'université d'Istanbul fait figure de précurseur en ce domaine, en décidant de rejeter les étudiantes voilées.

En l'espace de trois ans, la quasi-totalité des universités lui emboîteront le pas, soutenues par une jurisprudence confirmant, en l'absence de loi, l'interdiction du voile dans l'enseignement supérieur et la fonction publique.

Cevher se souvient avec amertume des mois passés devant les grilles de l'université à réclamer "sous les insultes" le droit de reprendre ses études. Pour elle, la réforme proposée par le gouvernement, pourtant issu de la mouvance islamiste, et débattue mercredi au Parlement, qui autorisera le port du voile à l'unversité, est une nouvelle déception.

"Maintenant, nous allons avoir un texte qui dit que le voile est autorisé à l'université, mais en fait il va surtout donner une base légale aux tribunaux pour affirmer que c'est interdit ailleurs, dans les lycées et les administrations", estime la jeune femme, qui revendique le droit pour les fonctionnaires de porter le voile.

Kevser Okumus, 25 ans, mariée et mère d'un enfant, se souvient avec émotion du jour où on lui a refusé, en 2000, l'accès au campus de l'université de Bolu, dans le nord-ouest du pays, l'empêchant de s'inscrire dans le département d'études agro-alimentaires pour lequel elle avait réussi l'examen d'entrée.

"Ce jour là, ça a été comme un étouffement. J'ai compris que jamais je n'entrerais à l'université, que ma vie allait prendre une autre forme", raconte-t-elle.

La jeune femme se dit prête à reprendre les études et à trouver un travail, mais il faut pour cela que ses droits soient respectés.

Et une disposition de la réforme la laisse à cet égard sceptique: le texte prévoit que le foulard noué de manière traditionnelle sous le menton sera toléré, mais que le "turban", à connotation idéologique, ne laissant apparaître que l'ovale du visage, restera interdit.

"Pour moi, c'est inapplicable: comment est-ce qu'ils vont contrôler si le foulard est mis correctement ou pas?",

s'indigne-t-elle. "Chaque jour, ils auront le droit de décider si oui ou non telle ou telle fille peut rentrer sur le campus".

Tugçe Rabia, 20 ans, n'a pas l'intention de se plier à ces contraintes vestimentaires.

"Je veux pouvoir mettre mon voile comme je l'entends", affirme l'étudiante, qui n'a pu se résoudre l'an dernier à ôter son couvre-chef ou à mettre une perruque pour passer l'examen d'entrée à

l'université et a dû opter pour l'enseignement par correspondance, en théologie.

"Moi, je veux continuer les actions de protestation", explique-t-elle. "Avec le gouvernement actuel, c'est vrai que l'Etat est plus démocratique, plus modéré, mais malheureusement depuis qu'il est là il n'y a plus de manifestations pour le foulard, tout

le monde a l'air de s'habituer à la situation."



Turquie: le Parlement doit donner son feu vert au port du voile à l'Université

Par Par Burak AKINCI AFP - Mercredi 6 février, 16h28
ANKARA (AFP) - Les députés turcs ont entamé mercredi un vif débat sur un projet de révision constitutionnelle en faveur du port du foulard islamique dans les universités, une mesure controversée du gouvernement islamo-conservateur qui a provoqué une levée de boucliers du camp laïc.
Le projet, émanant du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, et du parti d'opposition nationaliste MHP, suscite les inquiétudes des milieux laïques qui pensent qu'il pourrait déboucher sur la libéralisation du voile dans la fonction publique et l'enseignement secondaire où il est interdit.
Le vote est acquis car l'alliance des députés permet de dépasser les deux tiers des voix requis pour modifier la Constitution. La réforme concerne deux articles de la Constitution.
Les débats et les votes sur ces articles devaient se poursuivre tard dans la nuit.
Un deuxième vote aura lieu samedi pour finaliser la révision qui fait partie d'une nouvelle constitution promise par l'AKP, vainqueur des législatives de l'an dernier, pour remplacer celle dictée par les militaires en 1982 après un coup d'Etat.
L'interdiction du voile n'est pas inscrite dans la loi, mais plusieurs arrêts de la Cour constitutionnelle ont établi une jurisprudence.
L'establishment pro-laïc - l'armée, la magistrature et l'administration universitaire - considère le port du foulard comme un signe ostentatoire d'appartenance à l'islam politique.
La Turquie a un régime laïc, mais sa population est à 99% musulmane.
Dans un souci de dissiper la controverse sur une islamisation rampante de la société, l'AKP et le MHP ont voulu désamorcer les polémiques. "Notre unique but est de mettre fin aux traitements injustes rencontrés par les filles aux portes des universités", a assuré le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
Mais les mises en garde des laïcs se sont répétées. Le vice-président de la Cour de cassation Osman Sirin a affirmé lundi que son institution interviendrait juridiquement contre le projet.
M. Erdogan, un ancien islamiste, défend ce dossier sous l'angle des "libertés individuelles" tout comme un ancien poids lourd de l'AKP, Abdullah Gül, qui a accédé en août 2007 à la présidence de la République après une crise politique.
Les épouses et les filles de ces deux hommes sont voilées. L'amendement doit encore être approuvé par le chef de l'Etat.
Le parti d'opposition CHP (Parti républicain du peuple), pour qui "le projet défie la République laïque", a annoncé qu'il saisira la Cour constitutionnelle pour le stopper.
"L'objectif c'est la laïcité, de contourner les articles (dont on ne peut pas proposer la modification) de la loi fondamentale sur la laïcité", a lancé devant les députés Kemal Anadol, vice-président du groupe parlementaire du CHP.
Pour les laïcs, l'acceptation du foulard à l'université risque d'accentuer la pression des religieux sur les femmes. Ils redoutent ainsi que "la pression du quartier" ne poussent les étudiantes non voilées à se couvrir.
Le CHP contestera la révision une fois qu'elle sera approuvée par le chef de l'Etat, a souligné avant le débat un dirigeant du parti, Hakki Süha Aksoy, qui a affirmé que la révision était "contraire à l'essence de la laïcité dans la Constitution".
Samedi, 125.000 manifestants ont dénoncé le projet à Ankara. D'autres manifestations ont eu lieu depuis à travers le pays.
Les recteurs d'universités se sont aussi élevés contre le projet. Celui-ci ne satisfait pas davantage les milieux religieux car les critères sur le type de foulard autorisé (le fichu traditionnel noué sous le menton, et non le foulard enveloppant la tête et couvrant le cou, le "turban"), impliquent l'exclusion des femmes qui ne porteront pas celui préconisé.


Les députés turcs s'apprêtent à légaliser le voile islamique à l'université

ISTANBUL CORRESPONDANCE

Ironie du calendrier, la Turquie a fêté, mardi 5 février, l'anniversaire de l'introduction du principe de laïcité dans la Constitution turque, en 1937, à la veille de l'examen par le Parlement d'une disposition controversé concernant le voile islamique. Le gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan a en effet provoqué une nouvelle fois l'ire des milieux kémalistes en proposant l'abolition de l'interdiction de ce voile dans les universités du pays.

Mercredi, le Parlement doit discuter de la proposition faite par deux des principaux partis, le Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir) et le Parti d'action nationaliste (MHP, extrême droite) qui, à eux deux, disposent d'une majorité suffisante pour réformer la Constitution. La refonte envisagée mettrait fin à une jurisprudence obligeant les étudiantes à se dévoiler à la porte des campus.

Sans surprise, les cercles laïques se sont mobilisés. Samedi et dimanche, plus de 100 000 personnes armées de drapeaux turcs ont manifesté à Ankara autour du mausolée de Mustafa Kemal, le fondateur de la République, pour qui l'islam était "un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies". Les magistrats et les recteurs d'université, des corps traditionnellement acquis à l'idéologie laïciste, ont multiplié les avertissements. "C'est une menace pour la laïcité", estime Necmi Yüzbasioglu, constitutionnaliste et vice-recteur de l'université Galatasaray d'Istanbul, qui craint "une pression en faveur du port du foulard".

TENTATIVE INACCEPTABLE

Le président de la Cour de cassation, Osman Sirin, a porté l'attaque la plus vive, lundi, jugeant "inacceptables les tentatives pour affaiblir la laïcité". Quant à l'état-major, il se tient en embuscade. "Personne en Turquie n'ignore quelles sont les positions des militaires", a commenté le général Yasar Büyükanit. Selon un sondage publié cette semaine, deux tiers des Turcs seraient favorables à la levée de cette interdiction. Le gouvernement assure défendre la liberté individuelle, celle des étudiantes musulmanes, et estime que cette réforme s'inscrit dans le processus d'adhésion à l'Union européenne.

Deux mille universitaires progouvernementaux ont signé une pétition de soutien. En revanche, de nombreux intellectuels laïques libéraux favorables à cette mesure s'inquiètent de la méthode employée par le gouvernement. "Cette affaire est menée d'une manière extrêmement maladroite, estime Cengiz Aktar, professeur à l'université Bahçesehir d'Istanbul. L'AKP s'est allié avec les fascistes du MHP pour défendre une liberté. On pouvait régler tous les problèmes de liberté d'un coup en réformant la Constitution dans son ensemble."

Une fois adopté par les députés et ratifié par le président Abdullah Gül, le nouveau texte devra encore franchir l'obstacle de la Cour constitutionnelle. Les juges avaient rejeté une réforme similaire en 1989. Necmi Yüzbasioglu prédit une fin identique.

Guillaume Perrier

(Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 7 février 2008)