AISPP: Neuf jeunes devant la justice, accusés de « terrorisme » !
Liberté et Equité: Ali Zouaghi subit une ablation chirurgicale d'une tumeur à la prostate
Parti « Tunisie Verte »La contestation de la jeunesse s'amplifie
AP: Bouteflika à Tunis pour un voyage de "la solidarité"
Webmanagercenter: Indice de liberté économique - la Tunisie considérée comme «essentiellement non-libre»
Webmanagercenter: Le site Tunisie de plus en plus prisé par les industries françaises
Réalités : "L'Association de réinsertion des prisonniers libérés » vient de naître
Réalités: Gafsa : Les raisons de la colère
Le Temps: Vient de paraître chez Déméter « Le roi ambigu » de Alia Mabrouk
AFP: Voile à l'université légalisé en Turquie: pas de commentaire de Bruxelles
Reuters: L'UE n'a rien à redire à l'autorisation du voile en Turquie
AFP: Turquie: le Parlement légalise le port du voile à l'université, le pays reste divisé
Le numéro 48 de Mouwatinoun
organe du Forum Démocratique est maintenant disponible chez votre marchand de journaux.
Vous pouvez visualiser la totalité de son contenu à partir de dimanche soir en cliquant sur ce lien : http://www.tunisnews.net/nyvers/newsletter/cl.php?cu=24918&cr=558&cl=http%3A%2F%2Fwww.fdtl.org%2FIMG%2Fpdf%2Fmouwatinoun_48.pdf
Cordialement
Le webmaster du FDTL (http://www.tunisnews.net/nyvers/newsletter/cl.php?cu=24918&cr=558&cl=http%3A%2F%2Fwww.fdtl.org%2F )
Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays
Association Internationale de Soutien aux prisonniers politiques
43 rue Eldjazira, tunis
e-mail : aispptunisie@yahoo.fr
Tunis, le 6 février 2008
Au terme de deux jours d'incarcération abusive
Aymen Dridi recouvre la liberté
Enfin…! il a fallu deux jours d'atermoiements pour que Aymen Dridi quitte la prison de Béja, en ce mercredi 6 février à sept heures du soir. L'administration avait refusé de se plier à la décision prononcée par la justice de le libérer au motif fumeux qu'il devait payer une amende à laquelle il avait été condamné dans le cadre d'une affaire qui avait été montée alors qu'il était en prison. Sa mère a contacté l'association après que l'administration l'ait informée que l'affaire concernait trois amendes (affaires n° 20866, 20865 et 65195) […]
Pour l'association
Le président
Maître Saïda Akrami
(traduction d'extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays
Association Internationale de Soutien aux prisonniers politiques
43 rue Eldjazira, tunis
e-mail : aispptunisie@yahoo.fr
Tunis, le 5 février 2008
Neuf jeunes devant la justice, accusés de « terrorisme » !
La onzième chambre criminelle de la Cour d'Appel de Tunis, présidée par le juge Farouk Gharbi, a examiné aujourd'hui mardi 5 février 2008 :
* l'affaire n°10618 dans laquelle sont déférés Issam Silini, Chemseddine Belaïd, Hafedh Barhoumi et Oussama Chebil, condamnés en première instance à cinq années d'emprisonnement, accusé d'adhésion à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs. Pour leur défense, Maîtres Abdeljabbar Youssefi, Choukri Belaïd, Radhia Nasraoui, Samir Ben Amor et Mounir Ammar se sont présentés. Le juge a décidé de reporter l'examen de l'affaire au 22 février à la demande des avocats.
* L'affaire 10600 dans laquelle sont déférés Imed Belati, Hamza Sahhal, Abdelhakim Lchiheb, Abdallah Nabigh et Anouar Jabli, dont les condamnations en première instances vont de deux ans à cinq ans, accusés d'adhésion sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de concrétiser ses objectifs. La commission de la défense était composée de Maîtres Samir Ben Amor et Abderraouf Ayadi. Le juge a décidé de reporter l'examen de l'affaire au 29 février 2008 à la demande des avocats.
L'association […]
Pour la commission de suivi des procès
Le secrétaire général de l'Association
Samir Dilou
(traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Liberté et Equité
33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis
Tel/fax: 71 340 860
Email : Liberte_équite@yahoo.fr
Tunis, le 5 février 2008
L'ex prisonnier politique Ahmed Zoummit a été condamné en 1991 à quatre mois d'emprisonnement pour appartenance à une association non reconnue. Il n'était pas là lors de la descente à son domicile, qui a causé frayeur et anxiété chez son épouse qui n'avait jamais eu à affronter de telles méthodes depuis la libération de son mari. Ce dernier a tenté à plusieurs reprises de récupérer ses livres, mais le chef de poste a atermoyé, sans raison.
* Lundi 4 février 2008, à cinq heures de l'après midi, Aymen Kéfi, étudiant originaire de Bizerte, a été arrêté par des agents en civil qui l'ont emmené dans un lieu inconnu. Au moment où nous écrivons ce communiqué, il n'est toujours pas relâché.
Pour le bureau exécutif de l'organisation
Maître Mohammed Nouri
(traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Liberté et Equité
33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis
Tel/fax: 71 340 860
Email : Liberte_équite@yahoo.fr
Tunis, le 7 février 2008
Ali Zouaghi subit une ablation chirurgicale d'une tumeur à la prostate
L'ex-prisonnier politique Ali Zouaghi a quitté la prison le 24 juillet 2008 *. Il est possible de prendre de ses nouvelles au 23 639 191.
[…]
Pour le bureau exécutif de l'organisation
Maître Mohammed Nouri
* sic, [LT]
(traduction d'extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Parti « Tunisie Verte »
Tunis le 06/02/2007
La contestation de la jeunesse s'amplifie
En Tunisie, le mouvement de contestation de la jeunesse s'amplifie. En effet, notre jeunesse ne cesse, depuis plusieurs années, de refuser l'injustice et d'exprimer son désaccord avec une politique rigide qui refuse d'écouter ses doléances et persiste à l'écarter de la vie politique et sociale.
Son refus se manifeste aussi, lorsqu'on lui demande de se sacrifier pour payer l'échec d'une politique de développement non durable et d'une politique injuste qui touche des régions entières de la Tunisie profonde. Notre jeunesse a toujours refusé cette politique économique imposée par les institutions financières internationales tels que la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, qui se soucient peu ou pas du tout du peuple tunisien. Cette politique de libéralisation sauvage et de mondialisation irrationnelle a crée une classe de nouveaux riches et affairistes.
Son premier échec est l'emploi. Dans le bassin minier de GAFSA, zone sinistrée (mais riche par le phosphate à ciel ouvert qu'on ramasse à la pelleteuse !!) les jeunes se mobilisent avec leurs familles pacifiquement pour avoir le droit de vivre et de travailler. Ces jours-ci, ils ont installé des tentes dans la rue, comme les SDF français, pour attirer l'attention des autorités nationales sur leurs sorts, et dénoncer la corruption et les magouilles des résultats du concours de recrutement de la compagnie des phosphates de GAFSA.
A l'université, tribune du progrès et maison de la science et de la modernité depuis l'indépendance, le mouvement de la jeunesse est encerclé par la police et les vigiles et toute manifestation est interdite à l'heure actuelle .les étudiants affiliés à l'UGET, sont directement réprimés parce qu'ils veulent organiser leur congrès librement !
A Djebeniana des jeunes lycéens qui ont manifesté leur solidarité avec la population de Gaza ,ont été tabassés. Plusieurs jeunes de l'affaire de Soliman, des jeunes salafistes qui ont choisi l'affrontement violent et armé avec le pouvoir sont condamnés à des lourdes peines de prison parmi eux deux condamnés à mort(la peine de mort a été abolie dans plus de 100 pays).
Pourquoi cette politique archaïque ?
Si la génération de l'indépendance s'est sacrifiée pour la démocratie et la liberté face au parti unique, la nouvelle génération ne le fait pas pour le profit des affairistes. Un système qui ne se renouvelle pas et refuse de se réconcilier avec sa jeunesse, n'est pas à l'abri d'une quelconque « déstabilisation » !! Bernanos disait « la jeunesse c'est la fièvre du monde ; si la jeunesse se refroidit, le monde claque les dents »
Quant à nous, nous disons qu'avec notre jeunesse, le printemps arrivera dans notre pays la Tunisie verte.
Abdelkader Zitouni
Coordinateur National du parti « Tunisie Verte »
membre du Parti Vert Européen,
membre de la fédération des verts africains,
membre de "Global Green".
E- mail : tunisie.verte@gmail.com
Tel : +.216.98.510.596
Fax : +.216.71.750.907
The Associated Press - 20/NaN/2-07 à 13:43:57 - 461 mots
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika est arrivé jeudi matin à Tunis, pour "une visite de fraternité et de travail" de quelques heures au cours de laquelle il devait s'entretenir avec son hôte Zine El Abidine Ben Ali, notamment du "renforcement des relations de fraternité et de coopération entre" les deux pays, jugées "excellentes" de part et d'autre.
Ce voyage placé sous le signe de "la solidarité tuniso-algérienne", marque le 50ème anniversaire du bombardement par l'aviation française de la localité tunisienne de Sakiet Sidi Youssef, en représailles au soutien apportée par la Tunisie à la lutte de libération algérienne.
Le 8 février 1958, quelque 26 bombardiers secondés par un avion de reconnaissance avaient participé au pilonnage de cette localité située à la frontière tuniso-algérienne et qui servait de base arrière aux combattants algériens.
Bilan: 79 morts tunisiens et algériens, dont 11 femmes et 20 enfants, et 130 blessés, outre la destruction de toutes les infrastructures vitales des zones bombardées qui s'étendaient entre Souk Ahras (Algérie) et Le Kef (Tunisie).
Peu après l'accueil officiel à l'aéroport international de Tunis- Carthage, les deux présidents sont allés se recueillir au mausolée des martyrs de Sijoumi, proche de Tunis, où ils ont reçu un accueil populaire au milieu d'un dispositif sécuritaire renforcé.
Les entretiens politiques au sommet devaient ensuite donner lieu à une concertation sur "plusieurs questions régionales et internationales d'intérêt commun", selon une source algérienne.
Dans ce contexte, Ben Ali et Bouteflika ne manqueront pas d'évoquer le dossier du Sahara Occidental qui entrave le processus d'intégration du Maghreb, ainsi la question du terrorisme surtout après les menaces proférées à l'endroit des pays de la région par la branche d'Al Qaïda au Maghreb islamique, l'ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien (GSPC).
Au plan bilatéral, on souligne de source algérienne, "le caractère privilégié" des relations entre les deux voisins et "les perspectives de partenariat dans tous les domaines" de coopération.
La présence du ministre de l'énergie et des mines, Chakib Khalil, au sein de la délégation algérienne, aux côtés du ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci, laisse entendre que la coopération énergétique sera à l'ordre du jour. L'Algérie est un gros producteur de pétrole et de gaz, alors que la Tunisie accuse un déficit chronique en la matière, accentué par la flambée des prix des hydrocarbures.
Pour le moment, l'Algérie fournit du gaz à la Tunisie à travers le gazoduc qui achemine du gaz algérien vers l'Italie, via le territoire tunisien. Les deux pays ont, par ailleurs, signé récemment un accord prévoyant la fourniture de GPL (gaz propane liquéfié) à la Tunisie. AP
Indice de liberté économique:
la Tunisie considérée comme «essentiellement non-libre»
Par Moncef MAHROUG
Le Wall Street Journal et la Heritage Foundation viennent de publier le classement 2008 de l'index de liberté économique. La Tunisie y figure en 84ème position (avec un indice de 59,3). Selon le score obtenu, l'indice de liberté économique, élaboré pour la première fois par ces deux organisations en 1995, classe un pays dans une parmi cinq catégories : «essentiellement libre» (70-79,9), «moyennement libre» (60-69,9), «essentiellement non-libre» (50-59,9) –c'est la catégorie dans laquelle la Tunisie est classée-, et «refoulés» (0-49,9).
Sur le plan africain, elle est néanmoins surclassée par cinq pays : Ile Maurice (18ème), Botswana (36ème), Ouganda (52ème), Afrique du Sud (57ème), Namibie (72ème) et Kenya (82ème).
Le «Top ten» du classement est constitué de Hong Kong (1er), suivi de Singapour, de l'Irlande, de l'Australie, des Etats-Unis, de la Nouvelle-Zélande, du Canada, du Chili, de la Suisse et du Royaume-Uni.
Les principaux pays industrialisés connaissent des fortunes diverses dans ce classement. Ainsi, l'Allemagne arrive en 23ème position, suivie de la Suède (27ème), de l'Espagne (31ème), de la Corée du Sud (41ème), de la France (48ème), de l'Italie (64ème), du Brésil (101ème), de l'Argentine (109ème), de la Chine (126ème) et de la Russie (134ème).
Donc, au total, seul sept pays sur les 157 classés -5 ne l'ont pas été- sont considérés comme «libres» (avec un score de 80 ou plus), et 23 autres sont «essentiellement libres». La majorité des pays -103- sont soit «moyennement libres» (60-69,9) ou «essentiellement non-libres» (50-59,9).
L'indice de la liberté économique est inspiré du travail de l'économiste Adam Smith sur «la richesse des nations», paru en 1776. Il analyse la situation de 162 pays au travers de 10 libertés spécifiques (liberté de faire des affaires, liberté de commerce, liberté fiscale, taille du gouvernement, liberté monétaire, la liberté d'investissement, liberté financière, les droits de propriété, liberté par rapport à la corruption et liberté de travail).
Le site Tunisie de plus en plus prisé par les industries françaises
Aubade, Valeo, Faurecia, Zodiac, Sagem et le tout dernier Latécoère… ces délocalisations confirment l'engouement des entreprises françaises pour le Maghreb, notamment la Tunisie. Qualité de main-d'œuvre bon marché et abondante oblige !
Donc, il s'agit bien d'un mouvement de délocalisation de l'industrie française au Maghreb qui prend de plus en d'ampleur. Et la Tunisie dans cette nouvelle tendance, avec une économie qui croît régulièrement à entre 5 et 6% l'an, propose des coûts de main-d'œuvre alléchants, mais surtout une Administration suffisamment huilée pour faciliter l'implantation. La preuve en est qu'elle reçoit, à l'instar du Maroc, depuis plusieurs années d'importantes entreprises actives dans l'automobile et l'aéronautique. Car, en la matière, un premier succès est souvent suivi d'une nouvelle expérience. Le cas de Latécoère, aujourd'hui, n'est pas isolé, car il y a eu Aubade, Valeo, Faurecia, Zodiac ou Sagem… Et ce n'est sans doute fini, pour le plus grand bonheur de l'industrie tunisienne.
Certains spécialistes estiment que les délocalisations contribuent à la position privilégiée de la France en Tunisie. Même si dans le total des IDE (investissements directs étrangers), qui se sont élevés 2,6 milliards d'euros en 2006, la France, avec une part de 9%, est dépassée par les Emirats Arabes Unis (plus de 26%, grâce à l'acquisition partielle de Tunisie Telecom) et le Royaume-Uni (environ 12%, leader dans le secteur énergétique). Cependant, en termes d'emplois créés, c'est elle qui mène le bal, avec plus de 100.000 emplois créés et plus de 1.200 sociétés françaises implantées en Tunisie, notamment dans le textile (environ la moitié), mais aussi dans l'industrie mécanique, électrique et électronique, sans oublier l'automobile et l'aéronautique…
On n'hésite plus à dire que, aussi bien au Maroc qu'en Tunisie, il est en train de se créer ''de véritables pôles industriels offshore''. Cela serait dû au fait qu'il existe une liaison directe et profonde entre libéralisation des économies, disparition des frontières et délocalisations.
On peut d'ailleurs rappeler que la Tunisie, qui a été le premier pays de la rive sud de la Méditerranée à signer un partenariat avec l'Union européenne pour les produits industriels en 1995, ''a même devancé de deux ans le démantèlement complet des barrières''.
Depuis le 1er janvier de cette année, la Tunisie constitue ainsi une zone de libre-échange avec l'UE. Ce qui, si l'on regarde de plus près, estiment les analystes, ne va pas changer grand-chose. Et ce d'autant plus que l'industrie tunisienne est essentiellement d'origine européenne et donc naturellement tournée vers l'extérieur. La Tunisie a mis en place d'importantes incitations pour les entreprises avec au moins 70% de leur chiffres d'affaires à l'exportation, et cherche continuellement à maintenir, voire à améliorer, un régime offshore qui a déjà fait ses preuves auprès des investisseurs internationaux (plus de 2000 entreprises étrangères installées aujourd'hui dans le pays, ce qui n'est pas rien).
C'est ainsi que dans la loi de finances pour 2008 le gouvernement a choisi de reporter de trois ans la taxation de 10% des bénéfices issus de l'exportation qui devait être appliquée le 1er janvier de cette année.
Bien entendu, dès qu'une entreprise (française) annonce sa décision de se délocaliser en Tunisie, cela fait grincer les dents des syndicats français –logique, pourrait-on dire. Mais il faut reconnaître que certaines de ces délocalisations ne sont pas totales mais partielles, c'es-à-dire que la ou les parties délocalisées en Tunisie permettent de maintenir de l'emploi en France. Car, le coût de la main-d'œuvre est devenu tellement onéreux que certaines entreprises ne survivraient pas si elles ne délocalisaient tout ou partie de leur production dans des pays à faible coût. Et c'est justement cela que la Tunisie, mais d'autres pays du sud de la Méditerranée offrent. Nous estimons d'ailleurs insensé de refuser de laisser filer cette chance à d'autres multinationales américaines ou asiatiques venir fabriquer leurs produits qui, te de toutes les façons, vont atterrir sur le marché de l'Union européenne.
A méditer !
T.B.
(Source : www.webmanagercenter.com (Portail économique – Tunis), le 6 février 2008 à 05h35)
"L'Association de réinsertion des prisonniers libérés » vient de naître
Notre tissu associatif s'est enrichi par la création d'une nouvelle association dont le but est des plus nobles, celui de réintégrer les prisonniers libérés dans la vie sociale et professionnelle. Elle s'appelle « L'Association de réinsertion des prisonniers libérés » et son action consiste à encadrer les prisonniers et les enfants délinquants libérés et à les aider à trouver un emploi ou à créer un micro-projet. Pour cela, elle établira des relations de partenariat avec les ministères, institutions, organes, organisations et familles afin d'identifier les opportunités d'emploi de réinsertion disponibles.
Cette association assurera aussi le suivi de la situation des prisonniers et des enfants ayant purgé leur peine dans des centres de rééducation, et ce dans le but de les prévenir contre la récidive. Elle élaborera également des études et des recherches et prendra partie aux manifestations scientifiques en relation avec la réinsertion sociale, notamment de ces catégories.
Son comité directeur est composé de:
M. Mohamed Ben Sedrine : Président
M. Fethi Bousoffara : Vice-président
Maitre Nooman Ben Ameur : Secrétaire général
M. Lotfi Lehdhili : Trésorier
M. Lotfi Zakraoui : Secrétaire général adjoint
M. Hédi Zitouni : Trésorier adjoint
M. Habib Bakkay, Mme Dorra Chalbi, M. Mohamed Chalbi : membres
(Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1153 du 31 janvier 2008)
Détournement de 3,6 millions de dinars
Une banque de la place a fait l'objet d'une importante fraude de la part d'une responsable. Elle aurait détourné divers montants à certains clients au profit de son époux, hôtelier à Hammam Sousse. Ce dernier serait en état d'arrestation, alors que l'épouse serait activement recherchée.
La banque en question, cotée en Bourse, n'a rien communiqué sur le sujet, tout comme le Conseil du Marché Financier qui passe sous silence (du moins il n'annonce rien publiquement) une fraude dont sont victimes les actionnaires.
(Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1153 du 31 janvier 2008)
Fabrication de nouvelles pièces d'Airbus en Tunisie
Après le câblage, c'est au tour de tronçons de fuselage d'Airbus d'être fabriqués en Tunisie. Le principal fournisseur de l'avionneur européen, Latécoère, envisage actuellement la construction d'une nouvelle usine implantée en Tunisie. A terme, cette délocalisation de Toulouse vers la Tunisie créera un millier d'emplois. On croit savoir que François Junca, le président du Conseil de surveillance de Latécoère s'est rendu à Tunis jeudi 24 janvier à cet effet.
Latécoère est déjà présente en Tunisie depuis 1995 avec deux unités de production à la Charguia et à Zaghouan.
(Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1153 du 31 janvier 2008)
Gafsa : Les raisons de la colère
Depuis quelques temps des informations sur un mouvement collectif de protestation sporadique proviennent du Sud-Ouest tunisien, la région minière par excellence. Tout porte à croire qu'il s'agit d'une expression de mécontentement social dont nous avons tenté d'élucider les raisons et les péripéties.
Tout a commencé le 5 janvier dernier, à la suite de la proclamation des résultats d'un concours de recrutement de 380 ouvriers et techniciens organisé par la Compagnie des Phosphates de Gafsa. Ledit concours est organisé une fois tous les trois ans et constitue, aux dires de diverses sources fiables, une lueur d'espoir pour les milliers de chômeurs dans ces contrées minières et où les diplômés sont nombreux.
Complicité
Or, de l'avis de nos sources et au vu des attentes de tous ceux qui endurent ce chômage massif et quasi chronique, le nombre de recrutés dans ce concours ( 380 après trois ans) est dérisoire.
Il y a là déjà de quoi susciter un sentiment de frustration.
Qui plus est, la colère a pris le dessus sur la frustration lorsque le bruit a couru sur un manque de fiabilité dans les résultats du concours, qui, dit-on, ont favorisé quelques parents ou connaissances de gens influents dans la région de Gafsa sur fond d'affinités tribales (aarouchia), sans même épargner les syndicalistes. Car, en accord avec le syndicat régional de Gafsa, la direction de la CPG a coutume d'accorder un quota de 20% des recrutés pour des considérations sociales majeures.
Cette fois-ci, la suspicion a atteint les responsables syndicaux, accusés d'avoir «distribué» les postes de travail obtenus à leurs proches.
Le déferlement
On rapporte que ce n'est pas là la première fois qu'une réaction à la situation sociale et en l'occurrence au chômage est observée dans la région de Gafsa. On dit même que cette expression de mécontentement est récurrente. Sauf que cette fois, elle a été plus ample et plus durable.
La vague de colère ayant gagné les chômeurs, ceux-ci ont investi les rues par centaines dans les communautés de Redayef, Moularès et Mdhila. Des manifestations,des rassemblements, des sit-in, des campements de jour et de nuit ont eu lieu, quelquefois sur les rails de chemin de fer et une grève de la faim a été organisée à Redayef.
Ici et là, les mécontents ont brandi leurs revendications, réclamant la révision des critères de recrutement de la CPG et l'annulation des résultats du concours. Ils ont également dénoncé le comportement de certains syndicalistes qui auraient favorisé leurs proches et auraient même quelquefois «vendu» des postes de travail aux plus offrants. Les grévistes ont, en outre, revendiqué des solutions adéquates et efficaces au problème du chômage.
On apprend également qu'une lettre a été envoyée au Président de la République le 8 janvier 2008 par les parents de ceux qui ont observé une grève de la faim à Redayef, au nombre de 25, et dans la quelle ils accusent un responsable syndical régional d'être complice de certains responsables de la CPG dans la pratique du favoritisme et la discrimination dans l'emploi au sein de la compagnie et des dérives qui ont « engendré la colère.»
Par ailleurs, ce mouvement de protestation pacifique a entraîné le renforcement de la présence des forces de l'ordre dans les diverses localités minières, sans que ces forces n'interviennent pour réprimer les protestataires.
Nonobstant, des négociations ont été entreprises entre les représentants des autorités locales et les délégués des grévistes et ont abouti à des accords qui ont apaisé la situation.
Le rebondissement
Toutefois, un rebondissement dans la situation a été observé à la fin de la semaine dernière et un semblant de reprise des rassemblements et des campements été signalé dans les localités précitées. Un témoin oculaire raconte que des campement sont installés sur les rails du chemin de fer, un autre est au siège du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD ) de Moularès. Les parkings des camions destinés à transporter le phosphate ont également été investis par les campeurs ainsi que l'entrée du siège de la CPG.
Des dizaines d'hommes et de femmes campent ainsi sous des tentes délabrées en attendant de trouver une issue à cette situation sociale.
Les dernières nouvelles sur la position de la CPG vis-à-vis de ce mouvement indiquent que les responsables de la Compagnie nient avoir été impliqués dans des pratiques douteuses au sujet du concours qui, selon eux, s'est déroulé dans les normes.
Abdelmajid Haouachi
(Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1153 du 31 janvier 2008)
Vient de paraître chez Déméter
« Le roi ambigu » de Alia Mabrouk
Un nouveau titre qui ne passera pas inaperçu chez Déméter, il s'agit de « Le roi ambigu », signé Alia Mabrouk, auteure prolifique tunisienne qui a déjà à son actif, un bon nombre de livres dont des récits historiques : « Puissant par la gloire, Genséric roi des Vandales (1998), Editions l'Entreligne ; « L'émir et les croisés, Chronique d'Ifriqiya »,(2003), Editions Clairefontaine ; « Les blés de Dougga », (2004) rééditions Clairefontaine. Rappelons aussi que l'auteure est récipiendaire du Prix Comar du roman français en 2003 et du Prix Zoubeida B'chir (2005), décerné par le CREDIF pour son livre sur Mahdia.
La trame de « Le roi ambigu » tourne autour d'un personnage ambigu dont le métier de roi causa son malheur ; renié par ses pairs, trahi par son armée, mutilé par son fils, méprisé par les grands de son siècle, Moulay Hassen El Hafsi commence son règne par des meurtres et finit sa vie dans l'anonymat.
Un personnage qui a interpellé l'historien Marmol qui faisait partie de l'expédition de Charles Quint à Tunis et qui a écrit à son propos ;: « il était de grand cœur et fort vigoureux et l'un des meilleurs hommes de cheval qui fut de son temps en Afrique. Outre cela, il était courtois et libéral et si vous exceptez quelques vices qu'emporte avec soi la licence des couronnes, c'était un des plus grands princes de son temps ».
Les peintres Vermeyen et Rubens ont reproduit son portrait.
On se demande alors pourquoi les Tunisiens l'ont-ils occulté de leur histoire ?
Pour les férus de bonne littérature, une séance de dédicace et de présentation du livre sera assurée par Mme Alia Mabrouk, samedi prochain à la librairie Fahrenheit 451 à Carthage.
(Source: "Le Temps" (Quotidien – Tunis), le 4 décembre 2007)
Voile à l'université légalisé en Turquie: pas de commentaire de Bruxelles
"La Commission n'a pas de commentaire particulier. Il n'y a pas de législation européenne en la matière et il existe des pratiques très divergentes d'un Etat membre de l'UE à l'autre", a déclaré Krisztina Nagy, porte-parole du commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn.
Le gouvernement turc a pourtant justifié cette réforme en affirmant qu'elle défendait la liberté individuelle des étudiantes musulmanes et s'inscrivait dans le processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
La Turquie a commencé en 2005 des négociations d'adhésion à l'UE qui devraient durer au moins dix ou quinze ans.
L'eurodéputée Ria Oomen-Ruijten, rapporteur sur la Turquie au Parlement européen, a elle aussi estimé que l'UE ne devait pas se mêler de cette affaire.
"L'Europe ne doit pas être impliquée et n'a pas de jugement à porter sur la proposition d'autoriser les étudiantes des universités turques à porter le voile", a-t-elle assuré dans un communiqué.
La conservatrice néerlandaise s'est malgré tout "inquiétée que ce débat passionné en Turquie puisse conduire de l'interdiction (du voile) à une pression morale pour les femmes de porter le voile dans les universités".
Le Parlement turc a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi un amendement constitutionnel autorisant le port du voile dans les universités, une mesure qui divise la Turquie, pays musulman mais strictement laïc.
L'article clé du projet stipule notamment que "personne ne peut être privé de son droit à l'éducation supérieure", allusion aux jeunes femmes voilées exclues des universités.
(©AFP / 07 février 2008 17h06)
BRUXELLES (Reuters) - La Commission européenne n'a aucune objection à l'adoption d'un amendement à la Constitution turque autorisant les étudiantes à porter le voile à l'université, l'UE n'ayant aucune législation en la matière.
"C'est un dossier qui doit être débattu par la société turque", a déclaré Krisztina Nagy, porte-parole du commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn, après que le Parlement turc a adopté jeudi en première lecture cette réforme à laquelle s'opposaient les élites laïques du pays.
Nagy a toutefois contesté la version du gouvernement turc selon lequel il s'agirait d'une réforme demandée par l'UE dans le cadre du processus d'adhésion pour assurer la liberté de religion.
"Il n'y a pas de législation européenne sur le port du voile", a-t-elle ajouté, précisant que les pratiques des Etats membres de l'UE étaient très "disparates". "La Commission n'a jamais dit une telle chose."
Les défenseurs de la laïcité en Turquie - officiers supérieurs de la puissante armée turque, magistrats et recteurs d'université notamment - craignent que lever cette interdiction mette en péril la séparation entre l'Etat et la religion, l'un des principes fondateurs de la République turque moderne.
La réforme, proposée par l'AKP au pouvoir, d'inspiration islamiste, et le parti d'opposition MHP, devrait être définitivement adoptée lors d'un vote final samedi, les deux partis disposant d'une majorité dépassant les deux tiers des voix requis.
Les deux tiers environ des Turques portent le voile et nombre d'entre elles ont cessé de fréquenter les universités après l'extension aux facultés, en 1989, de cette interdiction qui s'appliquait auparavant aux institutions publiques.
Cette interdiction a été renforcée en 1997 quand des généraux de l'armée, soutenus par l'opinion publique, ont renversé un gouvernement jugé par trop islamiste.
Les partisans de l'interdiction du voile craignent de voir la Turquie, à terme, s'acheminer vers une adoption de la "charia" (loi coranique), en vigueur dans l'Iran voisin.
Yves Clarisse
Turquie: le Parlement légalise le port du voile à l'université, le pays reste divisé
Par Par Burak AKINCI AFP - Jeudi 7 février, 17h24
ANKARA (AFP) - Le Parlement turc a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi un amendement constitutionnel autorisant le port du voile dans les universités, une mesure qui divise la Turquie musulmane mais strictement laïque.
Le nouveau président de la Cour de cassation turque a appelé jeudi le Parlement à ne pas éroder le régime laïc en place en Turquie.
"Bien sûr, faire des amendements légaux et constitutionnels est une des fonctions primaires et naturelles du Parlement, mais cette autorité ne doit pas être utilisée pour affaiblir la laïcité", a déclaré à la presse Hasan Gerçeker, nouvellement élu à la tête de la Cour, lors de sa cérémonie d'investiture.
Au terme d'une série de vote sur des amendements proposés, ceux-ci ont largement obtenu la majorité des deux-tiers des voix requise pour une modification de la Constitution.
L'article clé du projet déclare notamment que "personne ne peut être privé de son droit à l'éducation supérieure", allusion aux jeunes femmes voilées.
Un deuxième tour de vote est prévu samedi pour finaliser l'ensemble de la révision proposée par le parti issu du mouvement islamiste au pouvoir AKP et un parti d'opposition nationaliste MHP.
Le projet a soulevé une levée de boucliers des milieux laïcs et de l'opposition social-démocrate qui affirment qu'il érode les principes laïcs de la Turquie et qu'il risque d'entraîner l'accès des femmes voilées à la fonction publique et aux écoles, strictement interdite actuellement.
Le gouvernement du Parti de la Justice et du développement (AKP) assure défendre la liberté individuelle des étudiantes musulmanes et estime que cette réforme s'inscrit dans le processus d'adhésion à l'Union européenne. La révision devrait mettre fin à une jurisprudence obligeant les étudiantes à se dévoiler.
Le camp pro-laïc - l'armée, la magistrature et l'administration universitaire - perçoit le foulard comme le symbole de l'islam politique, dans ce pays au régime laïque mais dont la population est musulmane à 99%.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, un ancien islamiste, a voulu dissiper les craintes, assurant que le projet ne visait qu'à permettre "aux filles de ne plus attendre devant les portes des universités".
Les orateurs de sa formation ont soutenu lors des discussions que le projet allait dans la voie du caractère séculier du régime en atténuant les discriminations dont font l'objet, selon eux, les étudiantes portant le hijab.
Les épouses et les filles de la plupart des dirigeants de l'AKP sont voilées. L'amendement doit encore être approuvé par le chef de l'Etat, Abdullah Gül, un ancien poids lourd de l'AKP, dont la femme se couvre également la tête, et qui avait milité en faveur de l'abolition de cette interdiction.
Le parti d'opposition CHP (Parti républicain du peuple), pour qui "le projet défie la République laïque", a annoncé qu'il saisira la Cour constitutionnelle pour le stopper, après sa ratification par M. Gül.
"L'objectif, c'est d'éroder la laïcité", a lancé devant les députés Kemal Anadol, vice-président du groupe parlementaire du CHP.
Pour les laïcs, l'acceptation du foulard sur le campus risque d'accentuer la pression des religieux sur les femmes. Ils redoutent ainsi que "la pression du quartier" ne pousse les étudiantes non voilées à se couvrir.
Nur Serter, parlementaire CHP, a accusé l'AKP de vouloir "exploiter" les sentiments religieux pour des visées électorales, notamment lors des élections municipales prévues en 2009 et de faire de la Turquie "un Etat islamique".
"Le voile divise le pays (...) il (le foulard) réduit les femmes en citoyens de deuxième classe", a-t-elle encore dit.
Samedi, une vaste manifestation s'était tenue à Ankara contre la révision.
Les recteurs d'universités se sont aussi élevés contre le projet. Celui-ci ne satisfait pas davantage les milieux religieux car les critères sur le type de foulard autorisé (le fichu traditionnel noué sous le menton, et non le foulard enveloppant la tête et couvrant le cou, le "turban"), impliquent l'exclusion des femmes qui ne porteront pas celui préconisé.
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